En adoptant un budget de huit milliards de francs CFA, la Ville de Thiès confirme sa volonté de redevenir un pôle majeur d’événements nationaux et culturels. La municipalité a officialisé sa candidature pour accueillir la Fête nationale du 4 avril 2026 et le Festival international de Jazz 2027. Selon EnQuête, ces choix traduisent une stratégie assumée de rayonnement territorial.

Le Conseil de la Ville de Thiès a validé, cette semaine, un budget de huit milliards de francs CFA pour l’exercice 2026. D’après EnQuête, cette session budgétaire a été dominée par l’adoption de résolutions structurantes, dont le soutien unanime à la candidature de Thiès pour accueillir la Fête nationale de l’Indépendance du 4 avril 2026.

Le maire, Dr Babacar Diop, a rappelé la légitimité historique de la Ville : « Thiès a déjà accueilli cette célébration en 1979 sous le président Senghor, puis en 2004 sous le président Wade. Nous avons l’histoire, l’expérience et l’ambition pour être à nouveau la ville-hôte de la Nation. »

La municipalité prévoit plusieurs chantiers structurants en 2026 : modernisation de l’éclairage public, installation de nouveaux feux tricolores, réhabilitation de la Place de France, pavage de l’avenue Caen, réfection de voies, mise en place d’un Samu municipal, création d’une bibliothèque municipale, et renforcement des programmes en faveur des femmes.

Selon le maire, ces investissements s’inscrivent dans la vision du président Bassirou Diomaye Faye visant à décentraliser les grands événements nationaux et à renforcer l’équité territoriale.

Le Conseil municipal a également renouvelé son engagement pour accueillir, en 2027, le Festival international de Jazz placé sous l’égide de l’Unesco. L’événement serait soutenu par des parrains de renom, à l’image de Youssou Ndour. Après Istanbul, Osaka, Paris, Washington, La Havane, Melbourne ou Tanger, Thiès ambitionne d’intégrer la liste des capitales culturelles mondiales.

« Nous sommes prêts. 2026 et 2027 seront des années déterminantes pour Thiès et pour l’avenir culturel du Sénégal », conclut Dr Diop.