Bilal Diatta, le haut en couleur maire de Keur Massar Sud n’a pas finalement tenu son point de presse d’hier qu’il avait convoqué pour parler de l’actualité nationale en relation à la situation qui prévaut dans leur parti, le PASTEF, notamment la crise entre le Président de la République, Secrétaire général démissionnaire et son Premier ministre par ailleurs Président dudit parti pastefien.

Le premier magistrat de Keur Massar Sud a argué devant les journalistes qu’il y sursoit sous l’injonction de son patron, Ous­mane Sonko. «Ce que je voulais en dire, ce n’est pas entre Sonko et Diomaye, c’est une relation dans laquelle je n’entre pas. Ce que je voulais dire avait trait au projet de PASTEF que nous avons en partage avec les Sénégalais», a-t-il dit. «Mais mon leader, le Président Ousmane Sonko m’appelé tout à l’heure pour me demander de reporter le point de presse et de venir le trouver aussitôt à la Primature. Et puisque c’est mon chef, je ne peux pas lui désobéir. Je lui voue une loyauté totale. Donc c’est par respect pour vous les journalistes qui répondez à chaque fois qu’on vous appelle, que j’ai jugé bon de vous porter l’information de vive voix et non par communiqué ou autre», a expliqué Bilal Diatta.

Seulement avant de se lever et partir, il a envoyé un message au Président de la République. «Je voudrais parler à Bassirou Dio­maye Diakhar Faye que DIEU a décidé de mettre à la tête du Sénégal. C’est pour lui rappeler que lui et moi étions une fois allés à Kafountine aux obsèques d’un patriote qui avait perdu la vie dans la bataille, tué par balle. Pendant son enterrement, alors que l’imam faisait des prières pour lui, son père s’est levé pour interpeller en disant ‘Imam, c’est mon fils, dépêchez-vous de l’enterrer et qu’on aille continuer la bataille’. Je rappelle au Président de la République que cette âme-là, on doit lui rendre justice. Je lui rappelle, lui Président de la République, que les détenus politiques qui ont subi les rigueurs carcérales, dans la dignité, jusqu’à ce que tu puisses être élu, on ne voit aucun programme que vous leur destinez», lui dit-il. Avant de poursuivre : «Idem pour la diaspora qui cotisait pour le parti. Pour toutes les campagnes qu’on a menées, la diaspora était la première à cotiser et la plus grande contributrice.

Maintenant qu’on est élus, quand les gens de la diaspora viennent au Sénégal, ils ne parviennent même plus à avoir quelqu’un au téléphone, à fortiori voir quelqu’un». Le maire de Keur Massar Sud a dit s’en arrêter là pour ne pas développer les autres points tout aussi importants qu’il voulait aborder, si ce n’était par respect de l’ordre que lui a donné son patron de reporter son point de presse et d’aller lui répondre.

Source Vox Populi