À quelques heures du scrutin présidentiel du 23 novembre, les candidats en lice en Guinée-Bissau ont promis d’assurer un processus électoral pacifique lors de rencontres avec la mission d’observation de la CEDEAO.
La Guinée-Bissau se prépare à une élection présidentielle sous haute surveillance, dans un climat marqué par des tensions institutionnelles persistantes. Lors d’une série d’audiences tenues le 21 novembre, la mission d’observation de la CEDEAO, dirigée par l’ambassadeur Baba Kamara, a reçu les principaux candidats pour rappeler l’importance d’un scrutin apaisé.
Le président sortant, Umaro Sissoko Embalo, candidat à sa propre succession, a assuré qu’il respecterait pleinement le verdict des urnes. Quelques heures plus tôt, Geraldo Martins, représentant du candidat de l’opposition Fernando Dias, avait exprimé le même engagement. L’ambassadeur Kamara a salué ces assurances et a appelé à des élections « pacifiques, ordonnées et exemplaires ».
Pour la première fois de son histoire, la Guinée-Bissau se rendra aux urnes sans candidat issu du PAIGC, formation qui a conduit la lutte pour l’indépendance en 1973. La coalition PAI–Terra Ranka, exclue du scrutin par décision de la Cour suprême, a toutefois appelé ses partisans à voter pour Dias. Douze candidats sont en lice, dont l’ancien président José Mário Vaz.
La CEDEAO a déployé 15 observateurs à moyen terme et 120 observateurs à court terme dans les huit régions du pays, afin de garantir la transparence du processus. Avec plus de 966 000 électeurs inscrits et un système semi-présidentiel sujet à des frictions récurrentes entre présidence, parlement et gouvernement, l’organisation régionale juge crucial de préserver la stabilité.
Les résultats officiels sont attendus dans un délai de sept à dix jours. En cas d’absence de majorité absolue, un second tour sera organisé trois semaines plus tard. La mission d’observation de la CEDEAO rendra une déclaration préliminaire 48 heures après le vote, suivie d’un rapport complet comprenant des recommandations.


