L’inertie de l’État face aux multiples sorties des agents de la société La Poste pour alarmer sur la situation catastrophique de cette entreprise sidère ces derniers. Mais, ils n’entendent pas lâcher du lest tant qu’ils n’auront pas gain de cause.

Mardi, les travailleurs de la Poste sont sortis nombreux devantles locaux de la direction générale pour crier leur désarroi :

« L’expression du ras-le-bol habite tous les postiers et envahit la poste à cause d’une situation extrêmement difficile qui s’exacerbe de jour en jour. L’activité dans les différents points services est quasiment à l’arrêt. Il y a beaucoup d’incertitudes qui planent autour de notre structure et nous sommes dans l’angoisse », alerte Ibrahima Sarr, secrétaire général du syndicat de la poste et des télécommunications.

Sarr et ses camarades dénoncent avec la dernière énergie la gestion gabegique du directeur général Abdoulaye Bibi Baldé : «Nous avons un directeur général insouciant qui continue à se permettre toutes les dérives possibles. Il continue, malgré les difficultés financières, les tensions accrues de trésorerie, à lancer des marchés inopportuns, recruter des cabinets de consultance et d’études dont le seul but est de capter des commissions. Il use de manière abusive nos véhicules de service destinés à l’exploitation pour ses multiples déplacements à Kolda », indique-t-il.

Le secrétaire général dudit syndicat interpelle ainsi le président Macky Sall à qui il demande de vite réagir afin d’éviter que la Poste ne soit rayée tout bonnement de la carte.

« La situation est d’une acuité telle qu’il faut une décision politique émanant du président de la République. Il a trouvé une Poste en difficulté mais, aujourd’hui, s’il ne réagit pas il sera celui-là qui enterrera la Poste », prévient le Sg des syndicalistes.

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