Se présentant comme “ministre conseiller personnel du Chef de l’État”, Cheikh Tall Sow a été déféré au parquet après son arrestation par la Division des investigations criminelles, accusé d’usurpation de fonction, de faux et de trafic d’influence.
L’enquête menée par la Division des investigations criminelles (Dic) a mis à nu une affaire d’usurpation de fonction aux ramifications préoccupantes. Selon Libération, Cheikh Tall Sow, âgé de 69 ans, a été déféré au parquet ce lundi pour usurpation de fonction, faux et usage de faux en écritures publiques, ainsi que pour trafic d’influence, nous informe Libération.
Interpellé après la découverte d’une carte de visite le présentant comme « ministre conseiller personnel du Chef de l’État » et « procureur général honoraire », le mis en cause a été arrêté à son domicile à Yoff. Il a soutenu être un ancien conseiller spécial du président Abdoulaye Wade et ancien fonctionnaire international, justifiant ainsi, selon lui, l’usage de ces titres.
Cependant, les investigations ont révélé de nombreux éléments matériels accablants. Lors d’une perquisition, les enquêteurs ont découvert des lettres adressées à plusieurs entités publiques et diplomatiques, arborant une fausse entête de la Présidence et signées de sa main avec des titres fictifs. Toujours selon Libération, Cheikh Tall Sow aurait même écrit à l’ambassade de France pour intervenir dans un dossier et solliciter des visas pour des ressortissants chinois.
L’enquête révèle également qu’il se serait introduit dans certaines structures publiques afin de favoriser une entreprise étrangère, contre la promesse de commissions. Confronté à ces preuves extraites notamment de son ordinateur, le mis en cause a évoqué un supposé piratage, tout en sollicitant la clémence des autorités en raison de son âge et de son état de santé.


