Elle avait révélé des milliards détournés de la Goana, la prési de l’Ofnac priée d’agir

Fina Ngom a été prise à ses propres déclarations. Dans une  fameuse sortie,  Fina Ngom, présidente de l’Ofnac  avait clamé urbi et orbi qu’elle avait des documents attestant le détournement des milliards que «Wax waxeet Wade» avait injecté dans sa fameuse Goana (Grand offensive agricole pour la nourriture et l’abondance).

C’était le 27 juin dernier lors d’une rencontre organisée par le Réseau des institutions nationales de lutte contre la corruption en Afrique de l’Ouest. Fina avait déclaré : «On met 40% du budget de fonctionnement dans l’éducation et on n’a pas de résultats. L’agriculture aussi. Moi je sais et j’ai des documents. Si on n’avait pas détourné les milliards que le président (3W) a mis dans la Goana, on aurait atteint l’autosuffisance ».

Alors pourquoi elle ne saisit pas la justice en transmettant les documents qu’elle détient ?

Selon nos capteurs, la présidente de l’Ofnac a été récemment saisie à la date du 1er juillet, d’une «demande d’enquête sur les milliards détournés de la Goana». Et c’est à l’initiative d’un administrateur de sociétés dont une de ses structures s’active dans le matos agricole qui en a fait ampliation aux présidents du Cnp, de la Cnes, de l’Unacois et du Cncr.

Pour ce pétitionnaire qui pense qu’«il fallait un certain courage pour mettre sur la place publique une question aussi importante», le Programme national d’autosuffisance en riz (Pnar) prévoit que «pour arriver à l’autosuffisance en riz en 2018, il faudra investir environ 74 milliards».

Aussi dit-il à Fina : si l’argent détourné dans le cadre de la Goana nous a empêché à ce jour d’être autosuffisants en riz, les détournements dont vous faites état doivent se chiffrer au minimum à des dizaines de milliards».

Poursuivant, l’auteur de la saisine écrit : «autres conséquences de ces détournements : il était inscrit dans la Goana que l’autosuffisance en riz permettrait la création de plus de 200 000 emplois dans la filière. Les détournements nous ont donc privés d’autant d’emplois».

Il poursuit en relevant : «je sais aussi personnellement que la manière dont la Goana a été conduite a complètement désorganisé la filière de la production et de la commercialisation de matériels agricoles». Et ce n’est pas tout, visez la suite…
Il ajoute : «Des entreprises qui existent depuis plus de soixante années ont dû fermer, d’autres encore aujourd’hui subissent très difficilement les conséquences de cette désorganisation. Plus d’une centaine d’emplois ont ainsi été perdus. L’expérience et l’expertise dont le (Sunugaal) bénéficiait dans ce domaine ont ainsi été anéanties».

D’où dit-il, «l’intérêt qui peut être porté à la déclaration» de Fina Ngom et «le fait que cette affaire ne peut être passée sous silence». Et en sa «qualité de citoyens (sunugaalien) et d’opérateur économique», il demande à la présidente de l’Ofnac qui a proféré ces déclarations «qu’une enquête approfondie puisse être diligentée pour que ceux qui auraient détourné l’argent de la Goana soient identifiés, traduits en justice et punis selon nos lois».

Source  »Le Populaire »

 

Michel DIEYE

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