Tandis que certains espéraient voir les rues de Lomé se transformer en théâtre de contestation, c’est une tout autre image que la capitale togolaise a offert au monde ce mardi. Circulation fluide, marchés animés, enfants se rendant à l’école, taxis en mouvement : Lomé était calme, paisible, et résolument tournée vers l’avenir.
À la veille des élections municipales prévues ce 17 juillet, les appels à manifester relayés sur les réseaux sociaux ont été ignorés, démontrant une chose essentielle : le peuple togolais a fait le choix de la paix. Les tentatives d’agitation, fomentées depuis plusieurs semaines par des groupes hostiles au processus démocratique, se sont heurtées à l’indifférence d’une population plus préoccupée par son quotidien que par des mots d’ordre déconnectés de ses réalités.
Un État organisé, un peuple souverain. Le calme qui règne à Lomé n’est pas un hasard. Il est le fruit d’une stratégie gouvernementale méthodique, d’une communication claire, et d’un déploiement des forces de l’ordre à la fois ferme et respectueux. Dès le 15 juillet, les frontières terrestres ont été temporairement fermées, une mesure de précaution destinée à garantir la sécurité du scrutin. Ce dispositif, couplé à une présence visible mais non intrusive des forces de sécurité, a permis d’instaurer une atmosphère de confiance.
L’État togolais a su conjuguer anticipation, intelligence du terrain et respect des libertés. Aucune violence, aucun débordement, aucun incident notable. Une réussite en matière de gestion sécuritaire dans un contexte électoral souvent sensible sur le continent.
Le peuple togolais, acteur de sa propre stabilité. Mais au-delà de l’appareil d’État, c’est bien la maturité du peuple togolais qui doit être saluée. En refusant de céder aux injonctions à la contestation, les citoyens ont envoyé un signal fort : la volonté de construire plutôt que de détruire, de voter plutôt que de vociférer, de choisir plutôt que de subir.
Alors que des observateurs internationaux, notamment une mission du Conseil de l’Entente, sont présents sur le terrain, le climat de sérénité observé à Lomé est une réponse éloquente à ceux qui misaient sur le chaos.
Un rendez-vous démocratique attendu. Ce Jeudi 17 juillet, les Togolais sont appelés aux urnes pour renouveler leurs instances municipales. Si l’enjeu est local, la portée est nationale et même régionale : il s’agit de prouver que démocratie et stabilité peuvent coexister durablement au Togo.
En offrant un visage apaisé à la veille du scrutin, le Togo démontre qu’il est en mesure de faire mentir les préjugés et de poser les bases d’une gouvernance responsable, ancrée dans l’écoute et l’efficacité.
Correspondance particulière