Le pouvoir sénégalais a encore eu peur… peur d’un micro, d’une caméra, d’une voix.
Ce mardi, une escouade de gendarmes a surgi à la 7TV. Comme s’il s’agissait de neutraliser…. un terroriste en cavale. Leur mission ? Empêcher la diffusion d’une interview. Pas n’importe laquelle : celle de Madiambal Diagne, journaliste, patron de presse, désormais, en exil (volontaire ou forcé) en France.
Depuis quand la vérité s’arrête à coups de treillis et de gyrophare ?
Le pouvoir a beau s’entourer de slogans sur la transparence et la rupture, il reste, apparemment, allergique à la contradiction.
L’affaire Madiambal est en train de devenir cette patate chaude que personne ne veut tenir. Et chaque tentative pour l’éteindre, attise encore plus les flammes.
Qu’a, donc, ce journaliste pour effrayer, à ce point, les nouveaux tenants du pouvoir?
Des révélations explosives ? Des preuves gênantes ? Ou simplement, cette audace de ne pas courber l’échine ?
En réalité, ce qui fait trembler les actuels dirigeants, ce n’est pas la personne de Madiambal Diagne. C’est, sans doute, le miroir qu’il leur tend.
Celui où ils se voient commettre (peut-être, sans s’en rendre compte), les mêmes erreurs qu’ils dénonçaient, hier.
À force de vouloir museler, censurer, contrôler, ils finissent par reproduire exactement ce qu’ils prétendaient combattre. Et le peuple, lui, observe. Il voit, il comprend, il note.
La 7TV interdite, Madiambal exilé, des journalistes intimidés : tout cela donne un goût amer à cette “nouvelle ère” qu’on nous avait promise.
Le Sénégal mérite mieux qu’un pouvoir qui tremble devant la parole d’un homme.
Alors, posons la question sans détour :
De quoi l’État a-t-il peur ?
De Madiambal… ou de sa propre ombre ?
BBF


