Près de trois ans après la disparition de Didier Badji et Fulbert Sambou, un premier suspect a été inculpé. Selon RTS.sn, cette avancée judiciaire est jugée insuffisante par la société civile qui exige une enquête complète et transparente.
L’affaire Didier Badji–Fulbert Sambou, qui avait profondément choqué l’opinion publique, connaît un tournant décisif. D’après RTS.sn, un individu identifié comme Jérôme Bandiaky, alias « Sniper », a été inculpé et placé sous mandat de dépôt pour séquestration et assassinat des deux gendarmes disparus dans des circonstances jamais élucidées.
Toujours selon RTS.sn, « Sniper » est également poursuivi pour menaces et violences contre un témoin clé ayant permis de relancer un dossier que beaucoup considéraient comme enlisée. Pour les familles des victimes, les organisations des droits humains et plusieurs acteurs politiques, cette inculpation n’est qu’un premier pas.
Lors d’une marche contre « l’oubli », Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, a été clair : « Une personne a été inculpée, mais elle ne peut pas agir seule. Il faut identifier les commanditaires ».
L’avocat du mis en cause, Me Djiby Diallo, s’est quant à lui dit surpris, estimant que son client « n’a jamais été entendu ni par la police ni par la gendarmerie ». Il compte saisir le juge pour éclaircir les zones d’ombre.
Une avancée, certes, mais loin d’être suffisante pour clore un dossier aussi sensible.


