La directrice de la DER/FJ, Aïda Mbodji, a porté plainte contre le journaliste Mamadou Fofana, l’accusant de diffamation après une attribution erronée de propos sur un plateau télévisé. Le dossier relance le débat sur la déontologie et les limites de la liberté d’expression.
Le climat médiatique sénégalais est à nouveau traversé par une vive polémique. Selon Le Témoin, le journaliste de Sen TV Mamadou Fofana est convoqué ce 18 novembre à la Sûreté urbaine pour répondre d’accusations de diffamation formulées par la directrice de la DER/FJ, Aïda Mbodji. Une information confirmée par Le Témoin, qui rapporte que tout est parti d’une intervention télévisée où l’animateur aurait attribué à tort à Mme Mbodji des propos virulents tenus par une autre intervenante.
Face à la montée de la polémique et à l’indignation de la responsable publique, Mamadou Fofana a reconnu son erreur. Il admet que les propos rapportés ne provenaient pas d’Aïda Mbodji, reconnaissant ainsi une faute professionnelle. Mais ce mea culpa n’a pas suffi à stopper l’action judiciaire.
La plaignante estime que sa réputation a été injustement ternie dans un contexte où les propos circulent rapidement et durablement sur les réseaux sociaux. L’affaire pose ainsi la question sensible de l’équilibre entre critique légitime, liberté d’expression et respect des personnes.
Le dossier sera scruté de près par les défenseurs de la liberté de la presse, tant il touche au cœur de l’exigence éthique : vérifier les sources, contextualiser l’information, éviter la recherche du sensationnel.
Reste à savoir si la procédure débouchera sur une sanction, une médiation ou un rappel à l’ordre.


