Le Cem de Diogo a eu des résultats jugés satisfaisants cette année. «Les résultats du Bfem de 2024 sont globalement satisfaisants car sur un total de 98 candidats, les 69 ont réussi à l’examen, soit 70,40%», s’est réjoui le Principal du Cem, Abdoulaye Ndiaye. Seulement, l’établissement fait face au problème récurrent de la déperdition scolaire.
«L’effectif de notre établissement était de 520 élèves au départ, mais à l’arrivée en fin d’année, on s’est retrouvé avec 15 abandons donc un effectif final de 505 élèves en fin d’année. Nous sommes dans une zone où il y a une activité maraîchère intense et les enfants sont tentés d’abandonner l’école pour gagner de l’argent dans les travaux champêtres. Mais les causes sont diverses», confie M. Ndiaye.
«Notre école reçoit beaucoup d’admis à l’entrée en sixième mais notre problème, c’est qu’après l’obtention du Bfem, beaucoup de nos élèves ont des problèmes pour poursuivre leurs études dans les lycées de Mboro et de Khoudoss, faute de familles d’accueil, ce qui constitue un facteur d’abandon scolaire», ajoute-t-il.
C’est pourquoi le Cem de Diogo apprécie la décision prise par les autorités d’y ouvrir une classe de Seconde.
«Nous allons avoir à partir d’octobre 2024 deux classes de seconde, ce qui constitue un véritable soulagement pour les parents de la zone de Diogo. Le Conseil départemental est en train de construire deux salles dont les travaux tardent à s’achever. Mais nous comptons aussi sur le soutien de la Gco qui a construit l’essentiel de nos infrastructures», annonce M. Ndiaye.
Au Cem de Diogo, l’abandon ne concerne pas que les garçons tentés par les travaux maraîchers ou l’émigration irrégulière. En effet, dans la zone de Diogo, les mariages précoces constituent un véritable frein au maintien des filles à l’école.
Source Bes Bi