Débat autour du choix d’un cabinet français pour défendre l’État : Juan Branco dénonce la mise à l’écart des avocats sénégalais

La désignation du cabinet d’affaires français Gide pour représenter l’État du Sénégal dans un arbitrage international suscite une vive critique. L’avocat Juan Branco dénonce la marginalisation des confrères sénégalais qui, selon lui, ont payé le prix fort durant les années de lutte démocratique. L’État sénégalais a choisi le prestigieux cabinet d’affaires français Gide pour défendre ses intérêts dans le cadre d’un arbitrage récemment ouvert. Mais ce choix ne fait pas l’unanimité. Dans un texte partagé publiquement, l’avocat Juan Branco s’insurge contre le recours récurrent à des cabinets internationaux, souvent à des coûts exorbitants, alors que des avocats sénégalais compétents et engagés restent écartés.

Selon lui, cette décision traduit une continuité dans les pratiques de l’administration, qui « n’a en réalité pas changé de mains ». Branco rappelle que de nombreux confrères ont risqué leur vie aux côtés de leaders comme Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye pour défendre les libertés publiques, à une époque où d’autres personnalités « avaient cessé de répondre au téléphone par crainte de la répression ».

L’avocat dit éprouver une profonde déception de voir ces professionnels, « porteurs d’une incroyable compétence et d’un courage exemplaire », marginalisés aujourd’hui. « Je les aurais espérés décorés, honorés, soutenus et respectés », écrit-il, exprimant son admiration pour leur ténacité et leur rôle dans l’histoire récente du Sénégal.

Saphiétou Mbengue
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