Près de vingt ans après la démolition de leurs habitations, les 386 familles du collectif « Djot sa akhe » attendent toujours leur recasement promis par l’État. Le collectif a organisé une nouvelle manifestation à Dakar pour réclamer justice et dignité.
Le collectif « Djot sa akhe », regroupant 386 familles victimes de démolitions dans le cadre du programme de lutte contre les inondations, a organisé une manifestation ce vendredi 25 juillet à Dakar. Objectif : rappeler à l’État sa promesse non tenue de recasement, formulée en 2006.
Ces familles – soit plus de 3000 personnes – devaient être relogées à Jaxaay ou à Tawfékh Yakaar, selon les engagements officiels. Mais près de vingt ans plus tard, elles vivent toujours dans la précarité, confrontées à l’oubli des autorités et à l’indifférence de l’opinion.
Le collectif dénonce une profonde injustice sociale : « Ce sont souvent les ‘gorgorlous’, ceux qui n’ont pas accès à des logements décents, qui construisent dans les zones dites non aedificandi », rappelle le communiqué. « Ces citoyens ne doivent pas être abandonnés après avoir été sacrifiés pour des projets d’intérêt général. »
Les membres du collectif appellent à une réponse urgente, humaine et équitable. Ils exigent l’ouverture d’un dialogue sérieux avec les nouvelles autorités, ainsi que des mesures concrètes pour mettre fin à cette situation qui, selon eux, « n’a que trop duré ».
Les contacts du collectif ont été publiés en marge de ce communiqué : le Coordonnateur (77 795 14 32), le Secrétaire Général (77 803 75 83) et le Porte-Parole (77 577 05 53).