La Cour suprême a fixé à lundi l’audience relative à la requête en référé-suspension introduite par Barthélémy Dias. Une rapidité qui suscite interrogations, surtout au regard de précédents jugements marqués par une lenteur procédurale.

La Cour suprême vient de publier un avis fixant l’audience au lundi prochain sur la requête en référé-suspension de Barthélémy Dias. En l’état, cette procédure n’équivaut pas à un jugement sur le fond : M. Dias n’est donc pas encore rétabli dans ses fonctions de conseiller municipal.

Toutefois, la célérité de la Haute juridiction intrigue. Elle avait déjà agi avec rapidité lors des dossiers concernant Karim Wade et ses alliés durant l’élection présidentielle. À l’inverse, lorsque Ousmane Sonko avait introduit un référé-liberté contre le refus de la DGE de lui délivrer ses fiches de parrainage, l’audience n’avait été fixée qu’après plusieurs jours de retard, alors que la loi impose un délai impératif de 48 heures.

Dans le cas présent, la requête repose sur l’article 84 de la loi organique, qui ne fixe aucun délai contraignant. Pourtant, la Cour a choisi d’aller vite, donnant l’image d’une institution dont l’impartialité est questionnée.