Côte d’Ivoire-lutte contre l’indiscipline : désormais, une amende sera infligée aux piétons qui…

En Côte d’Ivoire, les piétons risquent une amende s’ils ne respectent pas certaines règles de circulation. Un décret signé en 2022 refait surface et relance les débats. De nombreux citoyens découvrent aujourd’hui cette mesure.

Le texte impose une amende de 2000 FCFA aux piétons qui marchent sur la chaussée alors qu’un trottoir est disponible. Il sanctionne aussi ceux qui traversent hors des passages piétons ou qui ignorent les instructions d’un agent.

Les autorités estiment que les piétons doivent adopter des comportements plus sûrs. En Côte d’Ivoire, les statistiques montrent qu’ils représentent une part importante des victimes d’accidents de la route. Le gouvernement veut inverser cette tendance.

Mais sur le terrain, les critiques sont nombreuses. Dans plusieurs quartiers, les trottoirs sont inexistants ou impraticables. Parfois, ils servent de points de vente, de dépotoirs ou sont occupés par des motos garées. Les piétons n’ont souvent pas d’autre choix que d’emprunter la chaussée.

Pour certains, cette amende semble injuste. Elle pénalise des usagers déjà vulnérables. Pour d’autres, elle encourage la responsabilité collective. La sécurité routière, selon eux, commence par le respect des règles, même pour les piétons.

La Côte d’Ivoire souhaite donc imposer une discipline plus large sur ses routes. Elle inclut tous les profils : automobilistes, motocyclistes, cyclistes et désormais piétons. Le décret marque un tournant dans la politique de mobilité urbaine.

Cependant, l’application de cette amende reste complexe. Aucune campagne de sensibilisation massive n’a accompagné ce texte. Peu de panneaux signalent les obligations des piétons. Et beaucoup ignorent que marcher sur la chaussée peut désormais coûter 2000 FCFA.

En l’état actuel, la mesure soulève une question. Elle semble difficile à appliquer sans aménagements adaptés. Pour être efficace, elle devra s’accompagner d’investissements en infrastructures, de signalisation claire et d’une communication continue.

En Côte d’Ivoire, la sécurité routière évolue, et les piétons doivent s’adapter, au risque de payer une amende.

Source yop.l-frii.com

Momar Diack SECK
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