Les récentes manifestations violentes des 1er et 2 juin 2023 ont entraîné officiellement 16 morts et des centaines de blessés, et d’arrestations. Des pertes en vies humaines déploré par le F24 qui n’a pas manqué de réaffirmer sa solidarité aux parents des victimes arrachées à l’affectation de leurs familles, par des armes «létales non conventionnelles».
A cet effet, la plateforme des Forces vives de réitérer sa détermination à «faire respecter la dignité des personnes décédées dans les conditions opaques», avant d’exiger du gouvernement une prise en charge totale de tous les blessés.
Ladite organisation a, en outre, fustigé la récente sortie du gouvernement. Rencontre au cours de laquelle il s’expliquait sur les manifestations qui ont émaillé le pays. «Au lieu d’éclairer la lanterne du monde entier sur la présence massive des nervis conduits par des véhicules banalisés et opérant aux côtés des Forces de défense et de sécurité, les indésirables du régime de Macky Sall ont passé plus de deux heures à épiloguer sur des ‘’forces occultes’’ et à insinuer un complot terroriste, pour s’en servir comme alibi à des fins non avouées», fulmine Mamadou Mbodj, en conférence de presse.
«À la matérialité des faits qui leur sont opposés sur des nervis et des crimes commis dans leurs répressions sanglantes, les ministres de Macky Sall ont proposé des balbuties, des contre-vérités, des contradictions démontées avec rigueur par de nombreux analystes et Yewwi Askan Wii», regrette le coordonnateur de F24.
En outre, F24 de rappeler à l’Etat qu’il ne saurait passer pour pertes et profits la dizaine de jeunes fauchés à la fleur de l’âge, pour protéger un régime qui se prête selon Mamadou Mbodj, à faire un coup d’Etat constitutionnel, en procédant à une sélection de candidats pour les prochaines élections présidentielles de 2024.
Le Sénégal, précise M. Mbodj, est dans l’obligation de respecter les engagements internationaux en matière de respect du droit à la vie, d’interdiction d’actes de tortures, l’utilisation d’armes à feu et le respect de la dignité de la personne», a rappelé le coordonnateur Mamadou Mbodj de ladite plateforme. Ce, avant d’annoncer que tous les recours possibles auprès des juridictions régionales et internationales seront initiés par des organisations compétentes en la matière.
F24 ne décolère pas dans sa volonté de tenir son «dialogue du peuple». Après l’échec de la première initiative en date du 31 mai, la plateforme des forces vives entend remettre ça au goût. Mais, avec cette fois-ci, en format bimodal.
F24 annonce le lancement, à compter de lundi 19 juin 2023, du ‘’Dialogue du peuple’’, cette fois-ci, en format bimodal, avec l’organisation d’ateliers en modes online et présentiez. C’est dans ce cadre que le F24 a sollicité le concours des médias pour «faciliter la participation des citoyens par l’organisation de débats sur les thématiques de la première phase et dans la communication de bases et idéaux pouvant aider à la manifestation de la vérité sur le troisième mandat et sur la justice à deux vitesses, sources de tensions qui sapent le fondement de la cohésion nationale».
Au terme du dialogue du peuple, le mouvement F24 compte descendre dans la rue, le 14 juillet prochain. Au menu de cette journée d’indignation, un chapelet de griefs à dénoncer contre le régime du Président Macky Sall.
Pour dénoncer la coupure «illégale» du signal de Walfadjiri, le «blocus illégal» du domicile de Ousmane Sonko, l’«embastillement abusif» de journalistes, de personnalités politiques et de citoyens, pour réclamer une «Tabaski pour tous», la libération immédiate de tous les détenus «politiques», la cessation immédiate de procédure judiciaire visant la liquidation d’adversaires politiques, notamment Ousmane Sonko.
Bref pour un retour à une paix durable, F24 appelle les Sénégalais à célébrer ensemble le 23 juin, dans la communion des cœurs, et en synergie avec les organisations de presse.
Dans le même sillage, Mamadou Mbodj et Cie d’encourager par ailleurs, «toute initiative allant dans le sens de permettre à tous ceux qui sont privés de liberté de fêter la Tabaski dans leurs familles respectives». Invite a été faite à tous les citoyens «épris de paix et de justice» à se préparer à donner un cachet populaire à la grande manifestation qu’il compte organiser le 14 juillet 2023.
Vox Populi