Le Mali a déposé une requête devant la Cour internationale de Justice (CIJ) contre l’Algérie, l’accusant d’avoir détruit un drone malien en mars dernier. La procédure dépend désormais de l’acceptation par Alger de la compétence de la Cour.
Le 16 septembre 2025, le Mali a saisi la Cour internationale de Justice (CIJ) pour un différend l’opposant à l’Algérie. Selon les autorités maliennes, dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, les forces de défense algériennes ont détruit un drone de reconnaissance des Forces armées et de sécurité du Mali, en mission sur son territoire.
Bamako qualifie cet acte « d’agression » et de « violation manifeste » des principes de la Charte des Nations Unies, de l’Acte constitutif de l’Union africaine et du Pacte de non-agression et de défense commune signé en 2005. La requête a été transmise au gouvernement algérien, mais aucune procédure ne pourra être engagée tant qu’Alger n’aura pas accepté la compétence de la CIJ.
La Cour internationale de Justice, basée à La Haye, est l’organe judiciaire principal de l’ONU. Elle compte 15 juges élus pour neuf ans et a pour mission de régler les différends entre États et de rendre des avis consultatifs. Selon le rappel fourni par la CIJ, cette procédure découle de l’article 40 de son Statut et de l’article 38 de son règlement.