La recomposition autour de la coalition Diomaye Président crée de fortes turbulences. Selon Les Échos, Aminata Touré a obtenu le ralliement d’une vingtaine de partis et mouvements, suscitant la frustration d’une partie des militants patriotes restés fidèles à Ousmane Sonko.

La scène politique connaît une nouvelle secousse. Les Échos rapporte qu’Aminata Touré, désormais superviseure nationale de la coalition Diomaye Président, a réussi à attirer dans son giron la majorité des membres de la conférence des présidents de ladite coalition. Par une déclaration d’engagement, ces partis et mouvements ont affirmé leur soutien au Président Bassirou Diomaye Faye, saluant son choix de maintenir la coalition et d’en confier la direction stratégique à l’ancienne Première ministre.

Toujours selon Les Échos, ce mouvement de restructuration a suscité un profond malaise chez plusieurs responsables et militants patriotes qui espéraient encore un rapprochement entre Ousmane Sonko et le chef de l’État. Sur Facebook, certains dénoncent une « trahison politique », d’autres exhortent Diomaye Faye à « se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard », tandis qu’une frange plus radicale promet « la guerre politique » à la nouvelle coalition.

Du côté des cadres, la déception reste palpable. Fadilou Keita, directeur général de la Caisse de Dépôt et de Consignations, Pape Mada Ndour, ainsi que plusieurs députés — Daba Wagnane, Fatou Cissé Goudiaby, Saliou Dione — ont réaffirmé publiquement leur fidélité à Ousmane Sonko, annonçant qu’ils se consacreraient désormais à l’échéance présidentielle de 2029.

Pour l’heure, ni Ousmane Sonko ni le Pastef n’ont émis de nouvelle communication après leur réponse à la lettre du Président Diomaye Faye nommant Aminata Touré. Le silence reste lourd de sens.