Un rapport conjoint de l’ONU et de Transparency International révèle l’ampleur de la corruption qui alimente les violences contre les défenseurs du climat et menace la justice environnementale dans le monde.

À l’approche de la COP30 de Belém, Transparency International tire la sonnette d’alarme. Dans un rapport fondé sur les conclusions du Rapporteur spécial de l’ONU, l’organisation dénonce un lien direct entre corruption, impunité et attaques contre les défenseurs du climat.

De l’effondrement du barrage de Brumadinho au Brésil à l’accaparement des terres en Indonésie, les cas se multiplient où la mainmise des entreprises et la complicité des pouvoirs publics réduisent au silence les militants écologistes. Transparency souligne que ces dérives menacent non seulement les droits humains, mais aussi la durabilité économique et la démocratie.

Le rapport appelle les États, les entreprises et les investisseurs à instaurer une tolérance zéro envers la corruption et à renforcer la protection juridique des lanceurs d’alerte. En Europe, où les poursuites-bâillons se multiplient, Transparency International met en garde contre une « dérive autoritaire » qui compromet l’espace civique et la participation publique.

L’organisation plaide pour une mise en œuvre effective de la Directive européenne sur la diligence durable des entreprises (DDDDE) et des accords d’Aarhus et d’Escazú, afin de garantir la sécurité de ceux qui défendent la planète.