Le pape François, mort lundi à l’âge de 88 ans, s’était rendu plusieurs fois en Afrique depuis 2013 et avait pris position sur plusieurs enjeux liés au continent comme la défense des plus démunis, la réconciliation inter-religieuse ou le pillage des matières premières. Mais si François se voulait « pèlerin de la paix », certaines de ses orientations n’étaient pas soutenues par l’ensemble du clergé africain.
Deux ans après son élection, en 2015, le pape François se rend pour la première fois en Afrique en tant que souverain de l’église Catholique. Une visite de six jours au Kenya, en Centrafrique et en Ouganda attendue avec ferveur par 200 millions de catholiques Africains. Surnommé le pape « des pauvres », François rencontre les plus démunis dans les bidonvilles.
L’Union africaine lui a rendu hommage, lundi 21 avril. Le président de la Commission de l’UA, Mahamoud Ali Youssouf, a salué « l’engagement courageux du pape sur le continent africain, en amplifiant les voix de ceux qui n’en ont pas, en défendant la paix et la réconciliation, et en se montrant solidaire de ceux touchés par les conflits et la pauvreté », a-t-il dit dans un communiqué.
Il œuvre aussi à la réconciliation inter-religieuse, notamment en 2017, au Caire, pour un Sommet international de la paix, qui réunit chefs religieux musulmans et chrétiens pour dénoncer les actes de violences commis au nom de la religion et renforcer les liens entre les deux religions.
« Cessez d’étouffer l’Afrique »
En 2023, François se rend à Kinshasa, en RD Congo, où il condamne le colonialisme économique sur l’ensemble du continent : « Cessez d’étouffer l’Afrique : elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser ».
Toutefois, ses prises de positions n’ont pas toutes été populaires en Afrique. En 2013, le Saint Père surprend la majorité des chrétiens catholiques en s’opposant à la stigmatisation des personnes homosexuelles. Dix ans plus tard, quand il autorise les bénédictions des couples homosexuels ainsi que des divorcés, il rencontre une forte résistance de la part du clergé africain, qui estime que l’on cherche à imposer une vision occidentale.
Source france24.com