Les syndicats des travailleurs de la justice du Sénégal ont exprimé, ce lundi, leur « consternation » et rejeté les récentes déclarations d’Olivier BOUCAL, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public.
Ces déclarations, qui qualifiaient le mouvement de grève de « chantage » , ont suscité une réaction de la part des organisations syndicales.
Selon le communiqué conjoint du Syndicat des Travailleurs de la Justice du Sénégal (SYTJUS) et de l’Union Nationale des Travailleurs de la Justice (UNTJ), cette qualification est jugée « indigne et irresponsable » et est perçue comme le signe d’un « profond malaise dans la gestion actuelle des conflits sociaux ».
Les syndicats ont souligné l’importance de la dignité et de la responsabilité inhérentes à la fonction ministérielle, estimant qu’il est « inacceptable » qu’une personnalité de ce rang porte un jugement aussi « négatif et réducteur » sur une action syndicale qui est « légale et encadrée par la Constitution » du Sénégal.
Ils interprètent la qualification de « chantage » comme une forme de « mépris » envers les motifs sous-jacents de la mobilisation et un « manque manifeste de sérénité ».
Les travailleurs de la Justice rappellent que le droit de grève est « fondamental« , garanti par la Constitution sénégalaise et les engagements internationaux. Ils insistent sur le fait que le Sénégal a déjà connu des périodes de « pacte de stabilité« , suggérant que le Ministre devrait aborder la situation avec « rigueur » et « relativiser ses attitudes ».
Les organisations syndicales estiment également que des « sorties inopportunes dans les médias » auraient pu être évitées.
Elles suggèrent que le Ministre de la Fonction publique aurait dû, dès la réception des préavis de grève en février 2025, convoquer une réunion de concertation avec les syndicats de la Justice.
Pour les syndicats, c’est à travers un dialogue constructif que les Sénégalais attendent une gestion responsable des affaires publiques.
le SYTJUS et l’UNTJ ont réaffirmé leur « attachement au respect des droits des travailleurs de la Justice », à la « dignité de leurs conditions de travail » et à la recherche de « solutions constructives« , dans l’intérêt du « service public de la Justice et de la stabilité sociale ».
S walf-groupe.com