L’Assemblée législative de transition du Burkina Faso a voté une réforme du Code des personnes et de la famille instaurant des peines de prison de deux à cinq ans pour homosexualité. Une décision qui suscite de vives critiques sur la régression des droits humains.
Le 1ᵉʳ septembre 2025, le Parlement de transition du Burkina Faso a adopté un amendement pénalisant les pratiques homosexuelles de deux à cinq ans de prison. Pour les étrangers, la sanction inclut l’expulsion. Le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, a salué une « réforme historique » qui, selon lui, protège les valeurs traditionnelles de la société burkinabè, rapporte bbc.com.
La loi fait partie d’une révision plus large du Code des personnes et de la famille, comprenant aussi la reconnaissance des mariages religieux et coutumiers, l’allongement du délai d’acquisition de la nationalité par mariage (5 à 7 ans) et l’abaissement de l’âge légal du mariage à 18 ans.
Cette réforme s’inscrit dans la ligne souverainiste de la junte du capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir depuis 2022. Mais elle marque un recul majeur des droits LGBT dans un pays qui, jusque-là, ne criminalisait pas les relations homosexuelles. Selon bbc.com, le Burkina rejoint ainsi une trentaine d’États africains ayant durci leur législation en la matière, à l’instar du Mali, du Ghana, du Nigeria ou de l’Ouganda.