Bras de fer Serigne Mboup/Fadilou Keita : « Nous avons atteint le degré zéro du débat politique », Pr Elhadj Kane de Farlu Jotna

La guerre par presse interposée entre le maire de Kaolack Serigne Mboup et le Directeur Général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), Fadilou Keita, a fait réagir le Pr Elhadj Malick Kane, président de Farlu Jotna et originaire de la ville de Mbossé. Dans un communiqué rendu public, ce dernier étale son inquiétude face à « une polémique indigne qui a lieu dans (sa ville) natale sur le dos de ses habitants ».

« Alors que durant tout l’été, les éléments naturels se sont déchaînés conduisant à des inondations et à des eaux stagnantes nuisibles pour la santé et préjudiciables pour l’économie, des prétendants potentiels à la Mairie de Kaolack se lancent des noms d’oiseaux et s’insultent par réseaux sociaux interposés », a fait savoir Pr Elhadj Malick Kane avant de se désoler de la situation : »nous avons atteint le degré zéro du débat politique ».

Pour le leader Farlu Jotna, certains politiciens sont déjà obnubilés par les échéances électorales qui auront pourtant lieu dans deux ans.

« Cette polémique de la part d’un maire en fonction et de l’un des plus hauts responsables de l’Etat est tout simplement inacceptable. Alors que le Maire de Kaolack et le directeur de la Caisse des Dépôts et Consignations devraient œuvrer main dans la main pour financer et réaliser des travaux de génie civil capables de contenir les inondations à venir et de réduire les eaux stagnantes, ils font étalage de leur querelle d’égo qui n’apporte rien à la communauté et entrave l’élaboration de solutions pour contenir les effets d’une nature imprévisible. Cette polémique est la démonstration que l’intérêt personnel prime encore trop souvent sur l’intérêt général et les invectives sur le débat d’idées », a constaté Pr Kane pour qui, les priorités sont ailleurs à Kaolack qui manque de tout.

« La situation de Kaolack, qui est une ville insalubre, devrait réveiller les consciences des élus pour qu’ils empoignent enfin le dossier brûlant de la lutte contre les inondations. Parvenir à limiter les dégâts suite aux inondations en recourant à des pompes et à du matériel d’excavation, limite les préjudices pour la population. Mais ce sont des pansements sur une jambe de bois », a expliqué le natif de Kaolack

Il est d’avis que pour lutter contre ce fléau naturel, « il est urgent de concevoir un plan sur dix ans articulant une organisation de la prise en charge des déchets digne de ce nom, la construction d’un réseau efficace et dense de canalisations et la réalisation d’aménagements urbains adaptés ».

Correspondance particulière de

Al. Sal

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