Le climat social dans l’enseignement supérieur s’assombrit davantage. Le Bureau national du Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a annoncé une grève de 72 heures, du 24 au 26 février 2025, pour protester contre le non-respect des engagements pris par le gouvernement.
Les enseignants-chercheurs dénoncent le non-respect de plusieurs accords, notamment ceux relatifs à la réintroduction d’un décret en faveur des familles des enseignants décédés, une promesse faite par le MESRI en octobre 2024 mais restée sans suite. Malgré la clause de confiance signée en décembre dernier, le gouvernement n’a toujours pas validé ce décret, laissant planer un doute sur sa volonté réelle de résoudre cette crise.
Le SAES fustige également le dilatoire du gouvernement, avec un renvoi mutuel des responsabilités entre le MESRI et la Primature, empêchant toute avancée concrète. Le syndicat rappelle en outre l’inapplication du protocole du 6 janvier 2023, qui faisait pourtant partie des engagements pris par les autorités.
En conséquence, le SAES suspend toutes les activités pédagogiques et administratives durant cette grève, y compris les formations payantes. Le syndicat avertit que les perturbations risquent d’affecter les années académiques en cours, et insiste sur le fait que toute la responsabilité incombera au gouvernement.
Avec cette nouvelle escalade, l’enseignement supérieur sénégalais s’expose à un nouvel épisode de blocage, alors que les universités peinent déjà à stabiliser leurs calendriers académiques.