Bavures policières à répétition : Frapp exige une enquête rigoureuse et impartiale

Le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp France-dégage) se dit consterné par les bavures policières survenues récemment ayant causé la mort du jeune talla Keita à Rosso et de deux jeunes à Cambérène dans des circonstances non encore élucidées. L’organisation de la Société civile qui s’érige contre un «ordre policier colonial» exige une enquête rigoureuse et impartiale afin de faire la lumière sur ces décès:  Source L’As

Qui sera la prochaine victime des bavures policières ? C’est l’interrogation que se pose le Frapp suite à des décès intervenus ces derniers jours et mêlant des éléments de la Police nationale. Il s’agit, en effet, de la mort de Talla Keita, âgé de 18 ans, à Rosso, suite à une altercation avec deux agents des forces de l’ordre dont le certificat de genre de mort conclut à des violences physiques graves sur la victime, et de la disparition de deux jeunes de Cambérène, dans des circonstances troubles.

«Ces faits exigent une enquête rigoureuse et impartiale, afin de faire toute la lumière sur leur sort», a appelé le Frapp qui rappelle que ces drames viennent s’ajouter à une liste insupportable de victimes de violences policières dont Mamadou Diop, Balla Gaye, Fallou Sène, Bassirou Faye, Kékouta Sidibé, Dominique Lopy, Matar Ndiaye, Elimane Touré, entre autres.

Dans le même ordre d’idées, le Frapp, face à ces actes d’une gravité extrême, exige que les procureurs des juridictions concernées ouvrent sans délai des informations judiciaires contre les agents impliqués dans ces homicides. Il appelle aussi le ministre de l’Intérieur à engager une rupture réelle avec l’ordre policier colonial, en écartant les agents violents et en refondant en profondeur la formation, les doctrines et les pratiques des forces de sécurité.

Car, constate l’organisation de la société civile, ces violences ne sont pas des accidents isolés. Elles relèvent, dit-elle, d’un système : un ordre policier colonial qui perdure, malgré les changements de régime.

«Un système où la force publique se croit au-dessus du peuple, où l’uniforme autorise la brutalité, où l’impunité est la règle», peste le Frapp qui fait noter que beaucoup pensaient qu’avec l’alternance politique, ces pratiques appartiendraient au passé. Sauf que, regrette-t-il, il n’en est rien.

«L’ordre policier colonial continue d’écraser les corps, de terroriser les quartiers populaires, de semer la mort. Ce n’est pas un abus ponctuel, c’est la logique d’un État qui refuse de rompre avec les fondements autoritaires et répressifs hérités de la colonisation», a dénoncé le Frapp qui exprime sa solidarité avec les familles des victimes et rappelle que la mission première des forces de sécurité est de protéger la population, non de la brutaliser.

Oumou Khaïry NDIAYE
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