Les analystes politiques, Bakary Domingo Mané et Abdou Khadre Sanogo, ont déclaré qu’il faut s’attendre à une rupture mais pas à un règlement de comptes. Selon eux, certaines déclarations semblent rassurées mais il faut trouver un équilibre entre reddition des comptes et égalité devant la loi. Pour avoir été emprisonné pendant onze mois pour outrage à magistrat et vu son profil d’énarque,
Dr Abdou Khadre Sanogo, sociologue et analyste politique, ne s’attend pas à une crise susceptible d’être menée par le régime de Diomaye Faye. « Ce qu’on ne voudrait pas, est qu’il (Bassirou Diomaye Faye) règle des comptes ou bien être un justicier en tant que commis de l’Etat formé dans la plus haute administration. Il ne serait pas dans cette posture d’ailleurs.
Ousmane Sonko avait annoncé la couleur en disant clairement que la confiance qu’il a eue pour le choisir, c’est que c’est quelqu’un qui est pondéré », explique-t-il. Bakary Domingo Mané, journaliste et analyste politique, ne dit pas le contraire. Il faut tirer des leçons du passé, a-t-il estimé.
« Le régime de Macky Sall a instrumentalisé un certain nombre d’institutions pour combattre ses adversaires politiques et ça même, l’actuel président en est victime. Cependant, cela ne veut pas dire impunité ou laxisme », a estimé le docteur Sanogo.
A l’en croire, tout Etat sérieux devrait prendre son envol à partir de ce qu’on appelle une reddition des comptes. Les principes régaliens et institutionnels de ce pays la prévoient. Selon lui, ceci est mieux que d’attaquer les activistes et influenceurs pour dire qu’ils sont en train de faire leurs valises.
Malgré l’amnistie récemment votée, il faut que lumière soit faite sur certains évènements de ces dernières années, suggère Domingo Mané. Ce n’est pas parce qu’il y a une amnistie, qu’on ne doit pas connaître la vérité. C’est l’erreur à ne pas commettre, selon cet analyste politique, qui ajoute sue ce n’est pas la peine de reproduire une traque des biens mal acquis comme à l’arrivée du régime sortant en 2012.
Quotidien En Relief
