La presse sénégalaise est frappée de plein fouet ces derniers temps par une grave crise, causant la cessation de parution de quelques quotidiens d’information comme «Stades» et «Sunu Lamb». Afin de traverser cette tension, le secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics), Bamba Kassé, invite l’Etat à prendre des mesures structurelles
C’est presqu’une lapalissade que de dire que la crise profonde que traversait le secteur de la presse s’est exacerbée depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau régime sous l’impulsion du tandem Ousmane Sonko-Bassirou Diomaye Faye. D’ailleurs, en début de semaine, le groupe Africome a annoncé la cessation de parution de ses quotidiens sportifs « Stades » et « Sunu Lamb », après une existence de plus de 20 ans. En plus de la cessation de parution, il a été annoncé la mise à terme des contrats d’une vingtaine de personnes
Joint au téléphone par L’As, le Secrétaire général du Synpics s’est dit attristé des cessations de parution de ces journaux spécialisés dans le sport. «Cette cessation de parution nous attriste car les premières victimes sont les journalistes et les travailleurs qui travaillaient dans ce média. Donc, on espère que les procédures prévues pour le licenciement économique seront respectées au moins et que l’entreprise se conformera à la loi en ce qui concerne les licenciements économiques», a déclaré Bamba Kassé.
Face à cette crise, il a rappelé que le Synpics a toujours été pour une analyse structurelle qui dépasse les périodes, les personnes, les régimes politiques et les crises économiques que peut connaître le monde. Il a été question, selon lui, de toujours réfléchir de façon générale sur le modèle médiatique sénégalais sérieusement éprouvé. C’est la raison pour laquelle, rappelle Bamba Kassé, le Synpics avait insisté pour des Assises des médias. Ces Assises des médias ont été, note-t-il, un exercice de réflexions inclusives.
«Les pré-conclusions des Assises médias sont déjà prêtes. Elles peuvent servir de bases de départ dans l’optique de procéder à une réforme du secteur médiatique sénégalais», croit savoir le journaliste non sans ajouter : «Il faut que l’Etat du Sénégal sache que son secteur médiatique est en danger et qu’il prenne les mesures qu’il faut après une concertation large avec tous les acteurs». Sur ce point, à en croire Bamba Kassé, les parties prenantes sont prêtes à soumettre à l’Etat les conclusions des assises et à les améliorer au besoin pour faire en sorte que de pareilles situations ne puissent plus se poser. «Les conclusions seront effectives à partir de ce weekend après notre dernière revue prévue ce samedi. Après, nous allons les envoyer aux autorités. Mais nous espérons que cellesci, comme elles l’ont annoncé, recevront une délégation de ceux qui ont porté ces assises des médias pour essayer de trouver des solutions à long terme», a-t-il indiqué.
L’As
