Créé en 1985, le quartier Touba Kaolack Extension fait face à un manque criant d’infrastructures et de services de base. Les habitants dénoncent un abandon total de la part des autorités locales et menacent de boycotter les prochaines élections.
À proximité de Ndorong (commune de Kaolack), les populations de Touba Kaolack Extension ont manifesté leur colère, dénonçant le manque d’eau, d’électricité, d’assainissement et d’infrastructures éducatives et sanitaires.
Selon Fallou Mboup, secrétaire général de l’Association des habitants, l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) a estimé que l’installation de canalisations est « techniquement impossible » du fait que la zone se trouve dans une cuvette. Une explication rejetée par les habitants, qui accusent les autorités d’inaction.
Chaque hivernage, le quartier devient impraticable, les eaux de pluie stagnantes se mêlant aux eaux usées, avec un impact direct sur la santé des enfants. À cela s’ajoutent l’absence d’éclairage public, l’enclavement du quartier, l’absence d’écoles et de postes de santé.
Les habitants dénoncent également l’inexistence de chef de quartier et la vente des réserves foncières, privant la jeunesse d’espaces de loisirs. Ils alertent aussi sur l’insécurité : une tentative de viol a récemment été évitée de justesse grâce à la vigilance des riverains.
Les manifestants exigent des solutions rapides, faute de quoi ils menacent de suspendre leur participation aux prochaines élections locales.