Améliorer son mécanisme de réponse : La CEDEAO initie le processus d’élaboration d’un Cadre de communication de crise

La Commission de la CEDEAO a initié le processus d’élaboration d’un Cadre de communication de crise afin d’améliorer le mécanisme de réponse qu’elle déploie en cas d’urgence ou de crises.

À cet effet, un atelier de trois jours sur l’élaboration du Cadre de communication de crise, qui s’est achevé le 5 avril 2023 à Accra, au Ghana, a permis aux participants de se familiariser avec des modèles et des modules de formation réalisables, en s’inspirant de scénarios applicables du cycle de crise pour tracer une voie de règlement des crises, de réponse cohérente et prévisible en matière de communication de crise.

S’exprimant au cours de l’atelier, Dr Cyriaque Agnekethom, le Directeur du Maintien de la Paix et de la Sécurité régionale (DMPSR) de la Commission de la CEDEAO, a reconnu qu’il existe dans la gestion des crises des lacunes qui doivent être comblées de toute urgence.

Citant les situations politiques au Mali, au Burkina Faso et en Guinée comme points de référence, il a déclaré que la communauté régionale bénéficierait d’une stratégie de communication de crise coordonnée et systématiquement mise en œuvre, clairement définie, qui servirait à faire avancer la cause des décisions bien pensées des dirigeants de la CEDEAO.

« Il y a eu dans la gestion des crises des lacunes que nous avons le devoir de combler. Nous devons donc mener une réflexion approfondie, voir nos limites et y trouver des solutions car, l’image de la Communauté est en jeu. Dans de nombreux cas, des solutions sont élaborées sur des questions émergentes, mais la manière dont elles sont communiquées montre beaucoup de limites… Ces trois jours de réflexion aboutiront à l’émergence d’un projet de cadre qui nous sera utile à l’avenir », a ajouté Dr Agnekethom.

S’adressant également aux participants, Mme Teresa Krafft, Cheffe de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) et représentante du Projet d’architecture et d’opérations de paix et de sécurité de la CEDEAO (EPSAO), a corroboré les propos des initiateurs de l’atelier selon lesquels les décisions de la CEDEAO en cas de crise n’ont pas été suffisamment bien comprises par les citoyens de la région et d’ailleurs.
Elle a toutefois souligné que le Plan de communication de crise en cours d’élaboration préparera le personnel aux situations d’urgence et aux incertitudes futures, et contiendra des lignes directrices claires sur la manière de communiquer efficacement avec les différentes parties prenantes en cas de crise.

Animé par le consultant Jacob Ouma d’Admedia Communications, l’atelier a donné lieu à des présentations et à des échanges sur les bonnes pratiques en matière de création d’une équipe de communication de crise (ECC), de messages, d’évaluation du niveau de communication de crise, d’élaboration de scénarios de situation de crise, de développement des flux d’information par ordre de priorité, et de surveillance des médias qui, entre autres, permettraient une meilleure anticipation des crises et le déploiement d’une réponse solide en matière de communication. Les résultats des enquêtes préalables à l’atelier ont également été utilisés pour mieux comprendre l’organigramme de la CEDEAO, le mandat et les responsabilités des processus de prise de décisions en matière de communication.

Organisé par le Département des Affaires politiques, de la Paix et de la Sécurité (PAPS) de la Commission de la CEDEAO en collaboration avec la GIZ, et cofinancé par l’Agence danoise de coopération internationale au développement (DANIDA), l’atelier a connu la participation des agents concernés de la Commission, des institutions et des représentations permanentes de la CEDEAO.

Momar Diack SECK
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