Au Sénégal, les concours administratifs fixent l’âge maximum d’accès à 35 ans. Mais est-ce toujours pertinent en 2025. Si je prends l’exemple des DES qui arrivent à la fac de médecine à 20 ans. Ils sortiront au mieux à 28 ans, feront 4 ans pour une spécialité et ont donc trois ans maximum pour être recrutés dans la fonction publique.
Dans beaucoup de pays comme la France, le Canada ou le Royaume-Uni, l’âge limite a été supprimé ou porté à 45-50 ans selon les fonctions. L’objectif :
– Diversifier les profils et les expériences ;
– Permettre des secondes carrières et des reconversions ;
– S’adapter à l’allongement des études et de l’espérance de vie.
– Ne pas se priver de profils expérimentés issus du secteur privé ou d’autres parcours ;
– Intégrer des talents mûrs, capables d’assumer des responsabilités stratégiques ;
– S’adapter à l’évolution du marché du travail et à l’allongement des carrières.
Dans un pays où de nombreux diplômés peinent à s’insérer avant 35 ans, et où le besoin de compétences reste fort, faut-il assouplir cette règle au Sénégal ?
N’est-ce pas précisément à partir de 35-40 ans que certains professionnels deviennent pleinement compétents, autonomes et capables d’apporter une réelle plus-value à l’administration.
Aujourd’hui, maintenir rigoureusement cette limite à 35 ans revient-il à écarter sciemment des compétences devenues rares et précieuses. La fonction publique sénégalaise a-t-elle encore les moyens de se passer de cette richesse humaine.
À discuter :
Elargir l’âge limite, organiser des concours pour profils expérimentés, intégrer plus largement les compétences issues du privé…
Voilà #MaintenantVousSavez