Le contrôle de la gestion 2015-2018 de la Direction de l’administration générale et de l’équipement du ministère de la Santé laisse apparaitre que «deux virements frauduleux d’un montant total de 481 541,54 dollars américains se sont avérés, frauduleux».
«L’exécution du contrat d’approvisionnement pour l’achat de médicaments et matériels antituberculeux a donné lieu, en septembre 2018, à deux paiements à un faux fournisseur sur un compte bancaire situé en Europe de l’Est», selon la Cour des Comptes qui précise :
«d’abord par lettre du 12 septembre 2018, le DAGE a instruit le Directeur général du Crédit du Sénégal, de virer la somme de 38 325,36 dollars américains au profit de GDF, ABN Amro Bank pour l’achat de médicaments pour le traitement de la tuberculose multi résistante.
Une seconde lettre de virement de fonds signée par le DAGE et datée du 21 septembre 2018 d’un montant de 208 115,34 UDS au profit de la même banque a été adressée au Directeur général du Crédit du Sénégal pour le paiement de GDF et relatif à l’achat de médicaments de seconde ligne pour le traitement de la tuberculose multi résistante».
En outre, ajoute l’organe de contrôle, «il a été constaté plusieurs éléments de nature tendancieuse. Les lettres de virement de fonds en date du 17 septembre 2018 et signées par Madame Arame Diallo Sylla, chef de la DAFP, en qualité de suppléant du DAGE, ont été effectués au profit de « UNOPS Ltd » sur un compte bancaire situé à Kiev, en Ukraine ; la facture étant émise en anglais, « Ltd » signifie SARL (société à responsabilité limitée), forme sociale que ne revêt pas en principe l’organisme onusien», lit-on.
En définitive, en l’espace de dix jours, quatre paiements ont été effectués sous forme de virements sur deux comptes dans deux banques différentes situées au Pays Bas et Ukraine. «Cette situation a engendré un préjudice d’un montant total de 481 541, 54 dollars US soit environ 240 770 770 FCFA que l’Etat du Sénégal s’est trouvé dans l’obligation de rembourser au Fonds mondial dans son intégralité», lit-on. En tout état de cause, la Cour a retenu que le DAGE devait prendre les mesures appropriées pour saisir la Division spéciale de Cybersécurité aux fins d’une enquête sur ces paiements à des faux fournisseurs.
Source Vox populi