Wave Mobile Money franchit une nouvelle étape dans son expansion africaine. L’opérateur de services financiers digitaux vient de créer Wave Bank Africa S.A, une banque commerciale basée à Abidjan dotée d’un capital de 20 milliards FCFA. Une incursion stratégique dans un marché bancaire ivoirien très compétitif.
(Avec Agence Ecofin) — Déjà bien ancrée dans le paysage du mobile money en Afrique de l’Ouest, la fintech Wave Mobile Money franchit un cap décisif. L’entreprise a officiellement créé Wave Bank Africa S.A, une banque commerciale enregistrée en Côte d’Ivoire avec un capital social de 20 milliards FCFA.
Cette nouvelle structure, dirigée par Bamba Abdoulaye Katier et présidée par Coura Carine Tine, proposera les services classiques d’une banque : collecte de dépôts, octroi de crédits, gestion de comptes et opérations de paiement.
Cette initiative marque une évolution stratégique majeure pour une entreprise déjà présente dans huit pays africains, dont le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Cameroun et la Gambie. En juin 2025, Wave avait levé 117 millions d’euros grâce à Rand Merchant Bank, avec le soutien de partenaires tels que British International Investment (BII), Finnfund et Norfund. Cet apport financier soutient son objectif d’élargir l’accès aux services financiers digitaux, notamment pour les populations non bancarisées.
Fondée en 2018 par Drew Durbin et Lincoln Quirk, la fintech a révolutionné le mobile money en introduisant un modèle à frais réduits et en obtenant, en 2022, une licence d’établissement de monnaie électronique de la BCEAO — une première pour une entreprise non bancaire dans l’espace UEMOA.
Selon l’Agence Ecofin, en Côte d’Ivoire, Wave revendiquait déjà 20 millions de comptes ouverts et 150 000 marchands intégrés à sa plateforme. Mais avec Wave Bank Africa, la société entre dans un secteur dominé par des géants tels que Société Générale CI, NSIA Banque et la BNI. Dans un pays où seulement 22 % de la population est bancarisée, cette nouvelle offre pourrait jouer un rôle déterminant dans la démocratisation de la finance digitale.
