Transparency International dresse un bilan préoccupant de la COP30, marquée par la présence record de lobbyistes des industries fossiles et un manque de mécanismes de protection contre les conflits d’intérêts. Un constat qui affaiblit les ambitions politiques malgré des avancées symboliques.
Alors que la COP30 touche à sa fin à Belém, Transparency International souligne un contraste saisissant : un appel populaire fort en faveur de la justice climatique, mais une influence persistante des industries polluantes dans les négociations.
Plus de la moitié des délégués gouvernementaux sont arrivés avec des affiliations floues ou non déclarées, et plus de 1 600 lobbyistes issus du secteur des énergies fossiles étaient présents, selon le suivi de Transparency International. Une proportion encore plus élevée qu’à la COP29.
Cette situation crée un déséquilibre profond, renforcé par l’absence de règles de prévention des conflits d’intérêts au sein de la CCNUCC. Les pays vulnérables restent sous-représentés, tandis que les acteurs industriels dominent les discussions.
Les négociations ont été marquées par des tensions géopolitiques, des divergences sur la sortie des énergies fossiles et un manque de financements climatiques. La science rappelle pourtant l’urgence : réduire de moitié la consommation de combustibles fossiles d’ici 2030 pour maintenir l’objectif de 1,5 °C.
Transparency International plaide pour des réformes structurelles : transparence obligatoire des affiliations, règles robustes de prévention des conflits d’intérêts et limitation de la participation des industries polluantes aux COP.
La COP31 est attendue pour répondre à ces défaillances, sans lesquelles la gouvernance climatique mondiale restera fragilisée.


