Invitée sur rts.sn dans l’émission En Vérité, la présidente de l’Association des Juristes Sénégalaises, Aminata Fall Niang, estime que la loi criminalisant le viol et la pédophilie nécessite davantage de temps pour une évaluation complète. rts.sn rapporte qu’elle appelle à renforcer la vulgarisation et les moyens de la justice.
Quatre ans après son adoption, la loi criminalisant le viol et la pédophilie continue de susciter le débat. Invitée de l’émission En Vérité sur Radio Sénégal, Aminata Fall Niang, présidente de l’Association des Juristes Sénégalaises (AJS), a estimé qu’il est « trop tôt » pour mesurer pleinement l’impact de ce texte sur les violences sexuelles.
Selon rts.sn, qui diffuse l’entretien, elle note que « l’on ne peut pas dire que la criminalisation a eu un impact fort » compte tenu du faible recul temporel. rts.sn rappelle que la loi visait à durcir les peines pour dissuader les auteurs, mais nécessite une évaluation sur le long terme.
L’AJS, engagée dans la vulgarisation du texte, a identifié plusieurs obstacles : méconnaissance de la loi par les populations, lourdeur de la procédure criminelle, instruction obligatoire, manque de magistrats.
Aminata Fall Niang souligne qu’une commission travaille actuellement sur ces défis, et plaide pour un meilleur accompagnement des acteurs judiciaires, un renforcement des ressources humaines et une vulgarisation plus large.
Selon elle, seule une observation étendue permettra de mesurer les effets réels de la criminalisation et d’ajuster les dispositifs de protection des victimes.


