Transparency International tire la sonnette d’alarme face à la montée des régimes autoritaires et à la répression de la société civile en Géorgie et à Madagascar, sur fond de corruption, de contestation sociale et d’appels à la réforme.
Selon Transparency International, la situation politique et sociale se dégrade dans plusieurs pays, marquée par une répression accrue des libertés publiques. En Géorgie, la directrice exécutive de TI-Géorgie, Eka Gigauri, a été convoquée pour interrogatoire dans une enquête qualifiée d’« infondée et politiquement motivée » par l’organisation.
Les autorités géorgiennes invoquent des accusations d’atteinte à l’État, de sabotage et de collusion étrangère, passibles de lourdes peines. Transparency International dénonce une tentative manifeste d’intimidation et une criminalisation de l’action civique, dans un contexte de répression croissante des ONG et des médias indépendants.
Le week-end dernier, de violentes manifestations à Tbilissi ont opposé partisans de l’opposition et forces de l’ordre, après des élections locales contestées et marquées par des accusations de fraude. Depuis avril 2024, 97 manifestants font l’objet de poursuites pénales, selon TI.
La situation à Madagascar présente un autre visage du même malaise : des milliers de citoyens sont descendus dans les rues pour protester contre les coupures d’électricité et d’eau, mais aussi contre la corruption endémique et la mauvaise gouvernance.
Malgré l’annonce de réformes et la création de tribunaux anti-corruption, la colère populaire persiste. Pour Transparency International, ces mouvements traduisent une aspiration profonde à la transparence, à la justice sociale et à la réforme institutionnelle.
« De la Géorgie à Madagascar, une même génération se lève pour réclamer la reddition des comptes », conclut le rapport de l’organisation.