Victimes des violences politiques de 2021-2024 : l’APDH demande l’application du Statut de Rome

L’Association pour la Protection des Droits Humains (APDH) demande l’application du Statut de Rome pour juger les crimes liés à la répression des manifestations de mars

Dans un communiqué signé par son président, Dr Mbaye Cissé, l’APDH a réclamé que le dossier des victimes de la répression entre mars 2021 et juin 2024 soit traité dans le cadre du Statut de Rome. Selon l’association, les actes commis durant cette période — assassinats, tortures, traitements inhumains — constituent des crimes imprescriptibles au regard des engagements internationaux du Sénégal.

L’organisation met en garde contre une « erreur de casting » judiciaire qui pourrait exonérer certains responsables hiérarchiques, notamment d’anciens ministres. Elle appelle le procureur de la République à mettre en place une commission d’enquête criminelle indépendante.

L’APDH rappelle que la Constitution limite la responsabilité du Président de la République aux cas de haute trahison jugés par la Haute Cour de Justice. Cependant, l’article 27 du Statut de Rome établit que les immunités ne sauraient faire obstacle aux poursuites internationales.

Pour l’association, la justice sénégalaise doit aller « jusqu’au bout » afin que les victimes obtiennent réparation, conformément aux décisions récentes du Conseil constitutionnel.

Pape Ismaïla CAMARA
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