Le Front syndical pour la défense du travail, conduit par Mody Guiro, alerte sur le non-respect par l’État des engagements inscrits dans le pacte social. Une mobilisation nationale est annoncée, avec sit-in, marches et préavis de grève à l’horizon.
Selon le quotidien L’As, le climat social se tend. Hier, lors d’une conférence de presse, le secrétaire général de la CNTS et porte-parole du Front syndical pour la défense du travail, Mody Guiro, a dénoncé le « mépris » du gouvernement face au pacte social signé avec les organisations de travailleurs.
« Aucun acte n’a été posé », a-t-il fustigé, rappelant que plus d’une trentaine d’activités prévues en 2025 n’ont jamais été mises en œuvre. Il cite notamment les dossiers en attente concernant les agents décisionnaires, les licenciements au Grand Théâtre, au Port autonome de Dakar ou à Dakar Dem Dikk, ainsi que la mise en place du comité de gestion du Fonds minier et géologique.
Toujours selon L’As, les syndicalistes rejettent également la révision du code des investissements adoptée le 19 septembre dernier, considérée comme une « rupture du dialogue social ». À ces griefs s’ajoutent la menace de licenciements massifs dans les secteurs des BTP, de l’agroalimentaire, de l’hôtellerie ou encore de la pêche.
Mody Guiro a aussi évoqué la situation préoccupante des travailleurs de la presse privée et dénoncé des mesures fiscales « insoutenables » pour les ménages. Face à cette accumulation de frustrations, le Front syndical a fixé une assemblée générale des délégués du personnel pour le 15 octobre, suivie d’une journée nationale d’action et d’une vaste campagne de mobilisation.
« L’heure est à l’action. Nous appelons les travailleurs à défendre leurs acquis », a conclu le syndicaliste.