L’arrestation de deux résidents du village de Soussoung , dans la commune de Ndiaganiao , par la gendarmerie a suscité une forte réaction d’indignation.
Dans une interview accordée à SUD FM, Diomba Diaw, le président du Collectif pour la Défense des Terres de Soussoung (CDTS), a réclamé leur « libération sans condition » pour les deux personnes concernées, tout en appelant à un « arrêt immédiat des intimidations ».
Il a mis en évidence que ces interpellations troublent la période d’hivernage, un moment essentiel où les habitants du village s’activent dans leurs terres pour garantir la survie de leurs familles. Le président a aussi souligné la peur qui règne dans le village, incitant beaucoup de jeunes à s’enfuir pour échapper aux arrestations.
Diomba Diaw critique « avec fermeté ces méthodes répressives d’une autre époque et les atteintes graves aux droits fondamentaux des habitants de Soussoung. »
Il pointe du doigt certaines personnes, qu’il considère « favorables au projet de carrière, de profiter de la situation pour régler des comptes personnels en incriminant de paisibles citoyens. »
Le président du CDTS a directement interpelé le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, à propos de son « silence assourdissant ».
Il a souligné que le président avait déjà exprimé son avis publiquement dans une affaire comparable à celle de Ndingler, d’où l’« incompréhensible » de son silence actuel et le « sentiment d’abandon » ressenti par la communauté. Le collectif réclame l’ouverture d’une « enquête indépendante » sur ce qu’il pense être un « dossier opaque ».
Philippe Malick Dione, le secrétaire général du Collectif pour la préservation et la valorisation des terres paysannes, a aussi manifesté son opinion sur la situation, déplorant qu’elle n’ait pas pu être réglée « à l’amiable ».
Il a mis en exergue l’effet de ces interpellations sur les opérations agricoles, ce qui pourrait « impacter la sécurité alimentaire » de la zone.
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