Lors de l’examen des quatre projets de loi soumis à l’Assemblée nationale, le député Mbaye Dione a salué les réformes visant à renforcer la gouvernance publique. Toutefois, il a formulé plusieurs réserves, notamment sur la désignation des membres de l’OFNAC et l’encadrement du statut des lanceurs d’alerte.
La réforme de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) et le vote de la loi portant statut et protection des lanceurs d’alerte suscitent débat à l’Assemblée nationale. Le député-maire de Ngoundiane et secrétaire général de l’Alliance des Forces du Progrès (AFP), Mbaye Dione, a salué les initiatives mais a proposé plusieurs amendements.
« Tout instrument qui permet une gouvernance sobre et rigoureuse est le bienvenu », a déclaré l’élu, cité par Vox Populi. Toutefois, il estime que le mode de désignation des membres de l’OFNAC, actuellement prévu par arrêté ministériel, doit être encadré par la loi pour garantir l’indépendance de l’institution. Selon lui, rattacher l’OFNAC à la présidence constitue un frein à son efficacité.
Concernant la loi sur les lanceurs d’alerte, Mbaye Dione a plaidé pour un dispositif clair et encadré afin d’éviter « les dénonciations calomnieuses » et les dérives. « Tant que c’est pour protéger les deniers publics avec des preuves palpables, c’est acceptable », a-t-il précisé, appelant à des sanctions en cas d’abus.
Le député a également recommandé d’élargir le champ de contrôle de l’OFNAC aux gestionnaires territoriaux et aux sous-préfets, tout en abaissant le seuil de contrôle des finances publiques de 1 milliard à 500 millions de francs CFA. Enfin, il a mis en garde contre la « prime » prévue pour les lanceurs d’alerte, qui pourrait détourner certains fonctionnaires de leurs missions premières.
Ces prises de position montrent la volonté du député de renforcer la transparence, tout en veillant à éviter que les nouveaux dispositifs ne soient détournés de leurs objectifs.