À l’issue de sa prière de l’Angélus, le pape Léon XIV a vivement dénoncé la « barbarie » de la guerre qui ravage la bande de Gaza, appelant à une solution pacifique immédiate. Ce nouvel appel intervient alors que la Défense civile de Gaza a annoncé que 93 Palestiniens ont été tués dimanche 20 juillet par des tirs israéliens, alors qu’ils tentaient de récupérer de l’aide humanitaire, rapporte lefigaro.fr avec l’AFP.
Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, 80 morts ont été recensés près de Zikim, au nord-ouest de Gaza, et au moins six autres près d’un centre de distribution d’aide à Rafah. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a confirmé que l’un de ses convois avait essuyé des tirs alors qu’il traversait le nord de la bande, qualifiant ces violences de « totalement inacceptables ».
Face à ces tragédies, le pape Léon XIV a déploré les attaques visant les populations civiles et les lieux de culte, rappelant la frappe israélienne du jeudi précédent qui a touché la seule paroisse catholique de Gaza. « Cet acte, malheureusement, s’ajoute aux attaques militaires en cours », a-t-il dit, avant d’appeler la communauté internationale à faire respecter le droit humanitaire et à protéger les civils.
Dans une communication avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le souverain pontife a rappelé « l’urgence de protéger les fidèles et les lieux de culte en Palestine et en Israël », rapporte encore lefigaro.fr. Netanyahu a reconnu une « erreur » et promis une enquête sur la frappe de l’église.
Le ministère français des Affaires étrangères, par la voix de Jean-Noël Barrot, a pour sa part jugé ce bombardement « inadmissible », rappelant que l’édifice visé était historiquement placé sous protection française.
Dans ce climat de terreur, l’ONU (OCHA) a dénoncé les ordres d’évacuation massifs de la population par l’armée israélienne comme « un nouveau coup terrible aux lignes de vie déjà fragiles dans Gaza ».