Communiqué-Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) exprime sa vive indignation face à la démolition des salles de classe, du bloc administratif et du logement du gardien afin de trouver 3058m2 au profit d’un promoteur. Cette initiative, portée par l’équipe municipale de la commune de Wakhinane Nimzatt, constitue une grave atteinte au droit à l’éducation, garanti par l’article 22 de la Constitution du Sénégal et par plusieurs instruments internationaux ratifiés par notre pays, notamment la Convention relative aux droits de l’enfant.
Créée en 1982, cette école représente un pilier de la communauté éducative locale. Malgré les rejets successifs du projet par les parents d’élèves et des notables, les autorités municipales ont sollicité l’avis de la commission auxiliaire de la protection civile et de l’ANPECTP pour réhabiliter le dit établissement tout en dissimulant leur projet de construction du centre commercial.
Dans un contexte où l’éducation nationale fait face à d’énormes défis, notamment la surpopulation, le déficit d’infrastructures, l’inégalités d’accès, il est inacceptable de confiner l’école sur une superficie de 990m2 et d’attribuer les 3058m2 pour des intérêts marchands, dans une commune urbaine où les besoins éducatifs sont criants.
ADHA demande :
- La suspension immédiate du projet de centre commercial sur le site scolaire ;
- La reconstruction complète de l’école;
- L’ouverture d’une enquête indépendante sur les conditions d’attribution du terrain.
ADHA appelle solennellement Son Excellence Monsieur le Président de la République à intervenir urgemment pour protéger les droits fondamentaux des enfants des quartiers de Nimzatt, Angle mousse et Bagdad et faire respecter les engagements internationaux du Sénégal en matière d’éducation.
Aucun développement durable n’est possible sans une école publique forte, protégée et accessible à tous.
Fait à Dakar, le 17 juillet 2025