Une prière collective d’une intensité rare a résonné ce dimanche 13 juillet 2025 au Pënc de Santhiaba, cœur symbolique de la capitale sénégalaise. À l’appel du Grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop, imams, dignitaires traditionnels, notables et citoyens ont participé à la cérémonie spirituelle « Niaanou Ndakarou » et « Saarraakou Ndakarou », dans une démarche conjuratoire contre les forces invisibles que les chefs religieux et traditionnels considèrent comme responsables des tensions sociales actuelles.
Selon dakaractu.com, qui a suivi l’événement, cette cérémonie multiséculaire trouve ses racines au tournant du XIXe siècle et dépasse le simple cadre culturel lébou. Comme l’a rappelé le Grand Serigne, « ce n’est pas une prière des Lébou seulement. C’est une prière de Dakar, pour tout le Sénégal ». L’intensité de cette édition reflète l’inquiétude ambiante : « Les mauvais esprits sont parmi nous », a-t-il averti, dénonçant les influences néfastes à l’origine des violences et de l’instabilité sociale.
La récitation collective du Coran par les douze pënc de Dakar, conduite notamment par l’imam ratib Alioune Moussa Samb, visait à restaurer la paix, renforcer la foi et rétablir un équilibre spirituel menacé. Dakaractu.com indique qu’une seconde phase plus ésotérique, confiée aux Soumbars — gardiens des mystères rituels — est prévue ce lundi 14 juillet. Cette dimension secrète, considérée comme cabalistique, complète le rituel public.
Dans un pays en proie aux tensions politiques et sociales, cette mobilisation spirituelle résonne comme un appel ancien, réveillant les ressources mystiques de Dakar pour espérer un retour à la stabilité.