Birahim Seck : «Nous n’accepterons jamais que la liberté d’expression soit pour certains et non pas d’autres»

Madiambal Diagne, devant les locaux de la Division spéciale de la Cybersécurité, Birahim Seck dit ne pas trouver, un élément qui dans son propos, pourrait légitimer une convocation. «Nous nous sommes posés des questions pour savoir qu’est-ce qui a pu amener, aujourd’hui M. Madiambal Diagne au niveau de la Division spéciale de la Cybersécurité. Nous avons lu et relu, scruté ses différents tweets sur le débat qui a opposé deux Sénégalais. Mais en réalité, à notre niveau, on n’a pas constaté un débordement. On n’a pas constaté une infraction. On n’a pas constaté, quand même, une irrégularité sur les propos de M. Madiambal Diagne», a dit Bira­him Seck, venu le soutenir.

 

«Nous sommes là, aujourd’hui, pour apporter notre soutien. Un soutien sans faille à Madiambal Diagne, président du groupe Avenir Communication qui a toujours tenu des propos responsables pour alerter les Sénégalais sur le fonctionnement du pays», a-t-il déclaré.

Le Coordonnateur du Forum Civil, Section sénégalaise de Transparency International, a signalé ce qui a véritablement mo­tivée sa prise de position. «En se limitant uniquement aux tweets qui ont été publiés par M. Ma­diambal Diagne, nous ne constatons aucune irrégularité, nous ne constatons aucune infraction», a-t-il fait savoir. Par contre, «c’est un appel au débat», que Birahime Seck dit avoir constaté.

«Un appel au débat, mais également un appel à la démocratie, au renforcement de la démocratie. C’est son appel. Et nous pensons qu’aujourd’hui, le Sénégal est une démocratie et personne ne peut aujourd’hui faire taire les Sénégalais. Je dis, personne ne peut faire taire les Sénégalais. C’est peine perdue», a-t-il souligné.

«Le gouvernement doit se concentrer à trouver des solutions aux problèmes des Sénégalais et non de vouloir amener les Sénégalais vers des invectives»

Le Sénégal, selon lui, «va continuer à être une démocratie ; une terre de liberté d’expression, mais également une terre d’Etat de droit». Birahim Seck qui dit ne pas présager de l’intention, note cependant que «les actes qu’ils (les gouvernants) sont en train de poser depuis quelques années, ne collent pas, ne riment pas avec la liberté d’expression, ne riment pas non plus avec la protection et la promotion de la liberté d’expression. Autrement dit, ça rime avec la restriction de l’espace-civique». C’est pour cela, dit-il,«qu’en tant qu’organisation de la société ci­vile, nous n’accepterons jamais que l’espace-civique soit rétréci. Nous n’accepterons jamais que la liberté d’expression soit pour certains et non pas d’autres.

Relativement aux échanges entre le député Amadou Bam de Pastef et le chroniqueur Badara Gadiaga, qui est le soubassement de plusieurs convocations délivrées par la DSC, Birahim Seck dit avoir constaté que c’est un débat que «le GFM a organisé, dans lequel un citoyen a tenu des propos, un autre citoyen a répliqué. Nous pensons que c’est un débat démocratique, qu’il ne faut pas judiciariser. Il faut que le débat démocratique soit nourri par des idées», a-t-il indiqué, avant de tirer sur le gouvernement.

«Si le gouvernement s’était concentré unilatéralement ou bien exclusivement à essayer de trou­ver des solutions aux problèmes des Sénégalais, je pense qu’ils n’auront pas le temps de verser dans les débats personnels», a-t-il relevé.

Le Forum civil d’interpeller Ous­mane Sonko et le président Dio­maye. «L’appel que nous lançons au gouvernement, c’est de se concentrer à trouver des solutions, à trouver des solutions aux problèmes des Sénégalais et non de vouloir amener les Sénégalais vers des invectives».

A l’en croire, «tous ces responsables de PASTEF qui sortent de gauche à droite pour essayer d’intimider les Sénégalais, c’est peine perdue. Aucun leader de PASTEF ne peut intimider un Sénégalais, quel qu’il soit, où qu’il puisse se trouver. C’est peine perdue. S’ils veulent débattre, ils n’ont qu’à débattre avec les Sénégalais. Et débattre avec les Sénégalais, c’est quoi ? C’est nous proposer une vision».

Extraits de Vox populi

Oumou Khaïry NDIAYE
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