S le figaro.fr : Le député LR Olivier Marleix a mis fin à ses jours, a annoncé l’AFP lundi. Alertés par le maire de la commune d’Anet (Eure-et-Loir), les gendarmes l’ont retrouvé sans vie à son domicile, en milieu d’après-midi. Son corps était «inanimé, pendu par une corde attachée à une poutre, dans une chambre à l’étage de la maison d’habitation», a précisé le parquet de Chartres en fin de soirée dans un communiqué. «Des perquisitions du domicile et du véhicule» du parlementaire ont alors été «réalisées», dans le cadre d’une «enquête en recherches sur les causes de la mort».

Le ministère public a par ailleurs annoncé qu’«un téléphone et des ordinateurs, saisis, vont être rapidement analysés afin de pouvoir retracer les dernières conversations ou échanges» d’Olivier Marleix, et «comprendre le ou les motifs de ce passage à l’acte dramatique.»

À ce stade, et au vu des «premières investigations et constatations médico-légales», «il peut être exclu l’intervention d’un tiers dans la survenance de la mort du député LR, la piste du suicide étant par conséquent privilégiée», a ajouté le parquet, qui laisse toutefois «l’autopsie du corps» prévue mercredi matin à l’IML (Institut médico-légal) de Rouen «confirmer» cette «conclusion provisoire».

«(Sa) disparition (…) plonge notre Parlement en deuil», a réagi Emmanuel Macron un peu plus tôt, alors qu’une minute de silence venait d’être observée à l’Assemblée nationale. «Homme politique d’expérience, il défendait ses idées avec conviction. Je respectais aussi nos différends puisqu’ils se plaçaient à la lumière de notre amour du pays. J’adresse mes condoléances à sa famille, à son père Alain et à tous ses compagnons d’engagement», a salué le président de la République, au diapason de ses deux prédécesseurs élyséens, François Hollande (PS) et Nicolas Sarkozy (LR). «Olivier Marleix était un homme de convictions. Sa fidélité pour son parti ne le détournait pas du respect qu’il affichait avec élégance pour les idées qui n’étaient pas les siennes. Il a servi l’intérêt général avec la passion que sa famille lui avait transmise», a loué François Hollande.

Quant à Nicolas Sarkozy, il a fait part de son «immense tristesse» face à cette «disparition tragique». «Olivier fut un collaborateur précieux à l’Élysée, un soutien fidèle dont l’engagement ne m’a jamais fait défaut. Il était avant tout un député passionné, profondément attaché à son territoire et à ses habitants. Mes pensées émues vont à sa famille et à ses proches», a-t-il conclu.

«Sa haute silhouette nous manquera», a complété François Bayrou, en disant sa «stupéfaction» et son «immense tristesse». «On ne se rend jamais compte de la fragilité des êtres humains…», a poursuivi le premier ministre, annonçant qu’il se rendrait «chez lui demain (mardi, ndlr), à Chartres, dans sa circonscription».

Membre des Républicains, Olivier Marleix venait à peine d’être nommé par Bruno Retailleau avec trois autres élus au sein d’un groupe de travail créé pour préparer des élections municipales de mars 2026.

Avant de céder la présidence du groupe LR à l’Assemblée à Laurent Wauquiez – il a dirigé les députés de droite de 2022 à 2024 -, Olivier Marleix avait été très impliqué dans le retour de son camp à Matignon. Proche de Michel Barnier, il faisait partie de ces conseillers du premier cercle qui ont accompagné le premier ministre durant trois mois, en fin d’année dernière.

Et récemment encore, le parlementaire avait confié au Figaro ses analyses sur les conséquences prévisibles de l’instauration d’un scrutin proportionnel aux élections législatives.

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