Le Directeur général du Budget, Massamba Dieng, est récemment revenu sur les causes des retards notés dans la publication des Rapports trimestriels d’exécution budgétaire (RTEB). Dans un entretien relayé par Vox Populi, il a expliqué que ces délais sont essentiellement liés à la volonté du ministère des Finances de garantir la fiabilité et l’exhaustivité des données publiées.
« Au moment de la finalisation du rapport, en avril, certaines informations, telles que les arrêts de paiement et les dépenses extrabudgétaires, n’étaient pas encore intégrées. Or, dans le contexte actuel où la fiabilité des informations financières fait débat, il est impératif de publier des données rigoureuses », a-t-il souligné.
M Dieng a précisé que les RTEB sont transmis à l’Assemblée nationale conformément à la loi organique relative aux lois de finances et aux règles de transparence dans la gestion des finances publiques. Ces rapports présentent l’état des ressources mobilisées et leur utilisation, en mettant en lumière les écarts entre les prévisions et les réalisations.
Il a insisté sur l’importance de ce document, notamment pour les partenaires techniques et financiers ainsi que pour les marchés internationaux où une exigence de transparence s’impose de plus en plus.
Concernant les retards spécifiques au rapport du premier trimestre 2025, Massamba Dieng a indiqué qu’ils s’expliquent par la nécessité de publier au préalable celui du quatrième trimestre 2024. Il a aussi annoncé d’importantes réformes : désormais, le rapport inclura la partie financement, c’est-à-dire les remboursements de la dette en capital, le financement du déficit et les instruments utilisés à cette fin.
Autre innovation majeure : un RTEB provisoire sera publié dans les délais requis, avant la publication d’un RTEB définitif après adoption de la loi de règlement en Conseil des ministres. Le rapport du deuxième trimestre 2025, attendu à la mi-août, intégrera pour la première fois ces éléments financiers.
« Ces améliorations permettront aux citoyens de mieux comprendre le niveau du déficit budgétaire, les modalités de son financement et les opérations de trésorerie menées par l’État », a conclu le Directeur du Budget.