Dans certaines localités du pays, ce sont la distance à parcourir par les élèves du fait de l’absence d’établissement scolaire à proximité des habitations qui explique les abandons scolaires. A Dakar, dans la ville de Guédiawaye, même si l’on ne pas parler d’abandon scolaire pour les mêmes raisons, il est établi que les frais de transport sont devenus de vrais fardeaux pour les parents. C’est pour trouver une solution à ces équations des parents d’élèves se sont donnés les moyens de se faire entendre. Source Vox populi
Par la voix de Mamadou Dia, président de l’Association des parents d’élèves de l’école St Abraham de Guédiawaye ont fait le plaidoyer pour l’érection d’un collège dans leur zone.
Aussi à l’endroit des autorités de l’enseignement, surtout celles en charge du privé catholique, M. Dia relevé que le moment est venu d’apporter des solutions à leur demande.
«Il est temps d’agir. La création d’un cycle secondaire n’est pas seulement une demande. C’est une nécessité. Chaque jour, nous voyons nos élèves grandir et s’épanouir, mais leur avenir ne peut pas s’arrêter aux portes du primaire. Le coût des transports et l’éloignement des collèges sont des obstacles que nous pouvons surmonter ensemble», a dit le président de l’Association des parents d’élève dudit établissement scolaire.
«En offrant à nos jeunes la possibilité de continuer leur cursus ici, vous leur garantissez une continuité dans leur apprentissage et une réduction des dépenses pour leurs familles», a-t-il dit en direction des autorités concernées. Et ce, à l’occasion de la célébration, ce week-end, du «Jubilé d’ordes 50 ans de l’école Saint Abraham».
Des honneurs ont été rendus aux personnels enseignants pour les sacrifices consentis pour permettre aux élèves d’acquérir des savoirs. M. Dia, en veut pour preuve que «ces cinq décennies ont vu passer des milliers d’élèves, qui, grâce à l’engagement conséquent du personnel enseignant et autre membre de l’établissement ont su s’illustrer par des résultats remarquables. À vous, chers enseignants, nous exprimons notre plus profonde gratitude. Vous êtes les architectes du savoir, les bâtisseurs de l’avenir. Malgré les conditions parfois difficiles, vous avez su éclairer le chemin de ceux-là qui nous sont chers je veux parler de nos enfants, les guidant avec patience et dévouement».
«Des défis exigent de nous que nous soyons audacieux et résilients»
Pour sa part, Evelyne Samba Niang, la directrice de l’école St Abraham de Guédiawaye a estimé que cette demande est légitime.
«Vraiment, c’est une doléance noble, parce qu’au sortir de St Abraham, pour les élèves de CM2, les parents ont beaucoup de difficultés pour intégrer leurs enfants dans d’autres écoles. C’est pourquoi ils demandent à ce qu’on leur érige un collège», a-t-elle dit. Elle dit nourrir l’espoir «que nos décideurs vont s’y mettre pour essayer de satisfaire cette doléance».
Mme Niang s’est aussi félicitée du demi-siècle de l’établissement. «C’est une étape importante, un jalon dans l’histoire de notre établissement. Cinquante ans, c’est une vie. Une vie faite d’apprentissages, de découvertes, de rencontres, de réussites et parfois de défis qui exigent de nous que nous soyons audacieux et résilients», a-t-elle indiqué.
«Nous sommes fiers de notre passé, mais nous regardons aussi vers l’avenir avec enthousiasme. Nous sommes déterminés à poursuivre notre mission, celle de former les citoyens de demain, capables de s’adapter au monde qui change et de contribuer à un avenir encore plus brillant», a relevé M. Niang, dans son propos introductif.
