Agence Ecofin-Au Sénégal, la tomate est le troisième légume cultivé après l’oignon et la pomme de terre. Dans le cadre de sa politique de souveraineté alimentaire, le gouvernement cible l’autosuffisance dans la tomate industrielle qui est principalement consommée sous forme de double ou triple concentré.
Au Sénégal, le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage veut mettre en place une feuille de route sur une période de 24 à 36 mois en vue de réaliser l’autosuffisance en tomate industrielle. C’est ce qu’a révélé Mabouba Diagne, le responsable dudit ministère, dans un communiqué publié le 24 février sur sa page X.
Cette initiative est à inscrire dans un contexte où les importations de triples concentrés de tomate sont évaluées à 15 000 tonnes par an, selon les données officielles, soit l’équivalent de 80 000 tonnes de tomates industrielles. L’ambition affichée par les autorités est de réduire la dépendance aux importations de concentré de tomates à travers le développement de l’industrie locale.
D’après M. Diagne, les interventions prévues dans le cadre de la stratégie nationale d’autosuffisance porteront principalement sur l’optimisation des modes de production (cultures sous serre et en plein champ), l’utilisation de semences certifiées de haute qualité pour améliorer les rendements, un meilleur encadrement des producteurs, et l’implication du secteur privé.
Selon les observateurs, l’objectif de l’autosuffisance est envisageable, d’autant plus que le potentiel de production de tomate est encore sous-exploité dans le pays. D’après les prévisions du ministère de l’Agriculture, la filière sénégalaise est en mesure de produire en moyenne jusqu’à 120 tonnes par hectare de tomates en plein champ et 150 tonnes sous serre, alors que le rendement moyen actuel tourne autour de 30 tonnes.
Les données compilées par l’Agence nationale de la Statistique et de la démographie, indiquent que la production de tomate industrielle au Sénégal s’est établie en moyenne à 77 650 tonnes par an entre 2019 et 2023. Rappelons que dans le pays de la Teranga, la vallée du fleuve Sénégal est le principal bassin de production du légume.
