Lors d’une conférence de presse axée sur l’actualité politique nationale, Me Ngagne Demba Touré, coordonnateur de la Jeunesse Patriote du Sénégal (JPS), a vivement critiqué certains acteurs politiques qui, selon lui, visent continuellement le régime en place.
« Lorsqu’une personne se présente à l’élection présidentielle et obtient notre confiance, son leadership est immédiatement mis à l’épreuve. Depuis son installation, le président de la République a franchi cinq étapes essentielles qui exigent des sacrifices à chaque phase », a-t-il déclaré.
Pour Me Touré, la présidence ne se résume pas à la gestion quotidienne du pays, mais représente une responsabilité d’incarnation. « Il s’agit de définir une vision claire pour le développement du pays, d’établir une marque de fabrique en termes de gouvernance, et d’adopter une politique de gestion basée sur des valeurs. Malheureusement, dans le paysage politique actuel, certains semblent avoir adopté des valeurs de prédation et de pillage des ressources publiques », a-t-il regretté.
« Redresser ce pays coûte que coûte »
Selon lui, il est impératif pour le camp présidentiel de clarifier les valeurs qui sous-tendent leur gouvernance afin que chaque acte posé soit compris dans son contexte. « Nous devons également expliquer où nous en sommes dans la mise en œuvre de notre vision pour le Sénégal, et surtout, avoir le courage de concrétiser nos promesses », a-t-il martelé. « Ce gouvernement ne cédera à aucune forme de pression, quelle qu’elle soit, et nous ne reculerons jamais dans notre engagement à construire un pays juste et prospère. »
Me Touré a ensuite évoqué la nécessité de redresser le pays, soulignant que 80 personnes avaient perdu la vie pour ce projet et qu’il serait inconcevable de trahir leur mémoire. « Au-delà des valeurs, notre vision est de bâtir un pays souverain, juste et prospère », a-t-il affirmé.
Reddition des comptes et justice
Abordant le thème de la reddition des comptes, Me Touré a estimé qu’il serait inacceptable de permettre à des individus, épinglés pour détournement de fonds publics, de fuir sans rendre des comptes. « Il est crucial que ces personnes répondent de leurs actes devant les juridictions compétentes, et non devant la presse », a-t-il souligné. « Les institutions doivent être suffisamment solides pour garantir une reddition des comptes rigoureuse. »
Selon lui, le régime actuel aurait pu réactiver la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI), ce qui aurait permis des poursuites plus sévères. Cependant, le choix a été fait de maintenir le Pool judiciaire financier (PJF) pour enquêter sur les dignitaires de l’ancien régime. « Lorsque des poursuites seront engagées, le procureur devra apporter les preuves de leur culpabilité », a-t-il précisé.
La lutte contre les tentatives de déstabilisation
Me Touré a également dénoncé ce qu’il considère comme des tentatives de déstabilisation du pays orchestrées tant sur le plan institutionnel qu’économique. « Des forces internes et externes cherchent à déstabiliser le régime en place, notamment en sabotant l’économie nationale ou en exacerbant des divisions sociales et ethniques », a-t-il averti. Cependant, il s’est voulu rassurant : « La déstabilisation sociale ne passera pas, et le peuple sénégalais saura faire face à ces manœuvres. »
Enfin, il a appelé à la vigilance face à une possible déstabilisation politico-militaire, insistant sur la nécessité pour les citoyens de rester unis et vigilants. « Certains sont prêts à tout pour arriver au pouvoir, même à marcher sur des cadavres. Mais personne n’acceptera cela », a-t-il conclu.
Des enjeux électoraux cruciaux
En ce qui concerne les prochaines élections législatives du 17 novembre 2024, Me Touré a souligné leur importance capitale. « Ces élections comportent trois enjeux majeurs : éviter la déstabilisation du pays par l’Assemblée nationale, instaurer une Assemblée de rupture avec des députés de qualité, et offrir au président une majorité écrasante pour envoyer un message fort à la communauté internationale », a-t-il expliqué.
Selon lui, le peuple sénégalais doit continuer à soutenir ses dirigeants pour concrétiser les réformes nécessaires à l’avenir du pays.