Le député Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki, par ailleurs, candidat à la présidentielle de 2024, a livré son impression sur le Pool judiciaire financier (PJF) créé sur les cendres de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI).
«Le Pool juridique financier a été voté à l’Assemblée nationale, dans un contexte qui est un peu curieux, dans un contexte où c’est la CREI qui a été abolie. J’ai toujours pensé que c’est une bonne chose de le faire. Le parquet financier permet d’avoir des magistrats spécialisés sur la question de la finance. C’est un métier à part, surtout la finance mondiale.
Et donc il faut vraiment des magistrats spécialisés qui peuvent avoir fait des stages, des formations etc. Et ça, c’est important à mon avis de connaître un parquet financier. Cela fait partie de nos revendications. Maintenant, comment ça va fonctionner, je ne sais pas. Mais de ce point de vuelà, ce n’est pas une mauvaise chose.
Dans nos discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) et les partenaires, la question a été posée. Le FMI demande à l’État du Sénégal de faire des efforts dans la lutte contre la corruption. Et c’est dans ce sens-là aussi qu’il faut lire la création du parquet financier», a dit le leader de Tekki.
Lequel dit attendre de «voir comment ça va fonctionner. Parce que le procureur dépend du ministre de l’Intérieur», indique le député dans l’émission ‘’Objection’’, sur les ondes de la radio Sud Fm.
Député membre de la 14e législature, M. Diallo dit considérer que «sur la question de la politique, c’est là où on a des problèmes avec notre justice. Il faut que le Président de la République s’éloigne de ces affaires-là. Que les magistrats prennent leurs responsabilités devant le peuple.
Lorsque la Cour des comptes et l’Inspection générale d’État font des rapports, que les magistrats du Pool judiciaire financier prennent leurs responsabilités, y compris vis-à-vis du politique». C’est selon lui, cela qu’il appelle «la modernisation de l’État du Sénégal. Il nous faut avancer courageusement vers ça», plaide Mamadou Lamine Diallo qui appelle à une lutte acharnée contre la corruption. «La corruption, il faut se battre. En fait elle pervertit les institutions.
Avec la corruption, les institutions ne jouent pas le rôle qu’elles devraient jouer. C’est pourquoi elle est extrêmement dangereuse. Au Sénégal, si vous prenez un indicateur, c’est à dire chaque année, c’est 250 à 300 milliards de francs CFA de flux financiers illicites de ce pays. On a besoin de cet argent-là. C’est énorme pour l’éducation, pour la santé pour l’industrialisation etc. Et donc il nous faut lutter contre la corruption», a déclaré l’honorable député
Vox populi
