L’Organisation météorologique mondiale (OMM) alerte : l’année 2024 a confirmé une tendance alarmante d’irrégularité hydrologique. Sécheresses, inondations et pertes glaciaires massives soulignent l’urgence d’agir face au changement climatique.
Le rapport 2024 de l’OMM sur l’état des ressources mondiales en eau révèle une sixième année consécutive de perturbations majeures du cycle hydrologique. 60 % des cours d’eau ont connu un excès ou un déficit d’eau, alors que la planète enregistrait son année la plus chaude jamais mesurée.
L’Afrique a particulièrement souffert :
sécheresse en Afrique australe, touchant les bassins du Zambèze, Limpopo et Orange ;
inondations meurtrières en Afrique centrale et occidentale, avec 7,5 millions de personnes affectées et plus de 1 500 morts ;
crues prolongées au Sahel, au Nigeria, au Mali, au Sénégal et dans plusieurs pays du bassin du Congo.
À l’échelle mondiale, la majorité des lacs ont affiché des niveaux supérieurs à la normale, sauf le lac Kariba. Les glaciers, eux, ont continué de fondre dans toutes les régions.
Pour le scientifique français Dr Davide Faranda (CNRS, IPSL), non impliqué dans la rédaction du rapport, « l’eau est l’un des premiers fronts où la crise climatique devient visible. À moins de réduire rapidement les émissions de combustibles fossiles, ces phénomènes s’intensifieront ».


